Coupe du monde de rugby : une "fièvre bleue", la "marmite du Stade de France", une "cérémonie bizarre"... La revue de presse après France-Nouvelle-Zélande
Vainqueurs des All Blacks lors du match d'ouverture de la Coupe du monde 2023, les Bleus ont marqué les esprits pour débuter "leur" Mondial, vendredi 8 septembre, au Stade de France, à en croire la presse nationale et internationale. Titre référence du monde de l'ovalie, Midi Olympique résume le mieux la soirée en deux mots : "Entrée royale". Avant d'ajouter : "Les Bleus infligent aux Blacks leur première défaite en phase de poules de Coupe du monde. L'entrée en scène est réussie."
De son côté, L'Equipe a opté pour un jeu de mots efficace en Une : "French fer", une manière de résumer la partition tricolore, moins flamboyante que d'habitude, mais solide. Un point que développe le journal dans ses pages : "Moins qu'une leçon de French flair, ce fut une épreuve de force dominée par les joueurs de Fabien Galthié."
La Nouvelle-Zélande s'inquiète
Si la mesure est encore de mise, L'Equipe concède qu'il "serait tentant de convoquer les superlatifs" à propos de cette équipe, "pour le plaisir qu'elle a offert au fil d'une soirée d'abord suffocante, stressante puis enchanteresse quand les Bleus sont enfin redevenus eux-mêmes". Dans son analyse de la rencontre, le journal relève toutefois que "les All Blacks n'avaient pas le génie d'un autrefois pourtant récent". Avant de conclure : "Ce n'était pas un grand match de rugby si on pinaille sur l'esthétisme, mais ce fut une performance immense."
"Quel kif !", s'enflamme déjà Le Parisien : "Ils ne sont pas encore champions du monde, loin de là, mais ils ont tout de même un profil qui s'en approche. [...] Les Bleus se sont ouvert un horizon doré qui, on l'espère, les mènera sur le trône". Du côté de la presse régionale, Sud Ouest souffre de "Fièvre bleue", tandis que La Voix du Nord se sent "Comme dans un rêve". En Champagne, L'Union célèbre "La fête à l'ouverture".
De l'autre côté du globe, le New Zealand Herald s'inquiète déjà pour l'avenir des All Blacks dans ce Mondial sur son site internet : "Lors d'une soirée parisienne torride et étouffante, le Stade de France a rugi alors que la France posait un marqueur psychologique pour infliger la première défaite en phase de groupes aux All Blacks". Le NZH regrette que "les hommes d'Ian Foster se soient évanouis en seconde période", et ironise sur le recours systématique des All Blacks au jeu au pied : "Ce que les All Blacks ont fait, c’est montrer au monde qu’ils sont incroyablement fragiles mentalement."
La cérémonie d'ouverture fait (sou)rire
Outre-manche, le Guardian s'est attardé sur la cérémonie d'ouverture "somptueuse", "visant à promouvoir le savoir-faire et l'art de vivre à la Française". "Elle a commencé par un boulanger à vélo se disputant avec un coq, avant de devenir de plus en plus bizarre", a néanmoins noté le quotidien britannique, se faisant l'écho de la circonspection de beaucoup d'internautes sur les réseaux sociaux.
Il revient ensuite au sportif, avec un "Allez les Bleus" en version originale pour revenir sur une soirée "où le Stade de France ressemblait à un mélange de nerfs tendus à vifs et d'émotion intense". Et de poursuivre : "Ce qui a rendu la victoire de la France si impressionnante, c’est que dans la première mi-temps, ils ont souvent oscillé entre la prudence et la robotique. [...] Pourtant, dans les 30 dernières minutes, leur puissance – et leur panache – ont exercé leur volonté sur une équipe que beaucoup considéraient comme favorite."
"The Independent" salue de son côté ce "match d'une rare intensité" pendant lequel "la France a surfé sur une vague de supporters passionnés", malgré la pression qui a inhibé les Bleus en première période. De son côté, le Sun a titré sur le "Ruck & Roll" joué par les Tricolores après une "étrange cérémonie" dans "la marmite du Stade de France". Le tabloïd anglais y va même avec quelques compliments pour la France qui "a fait preuve de style lors d'une soirée étouffante à Paris [...]. Ce n’était pas une performance française classique et il y a beaucoup plus à attendre des Bleus, ce qui est un avertissement pour le reste du tournoi..."
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