Coupe du monde de rugby : "Rien n'est laissé au hasard en termes de risques", assure le ministère de l'Intérieur
À quelques heures du début de la Coupe de monde de rugby, la France sera très attendue sur l’aspect sécuritaire après le fiasco de la finale de la Ligue des Champions au stade de France, entre Liverpool et le Real Madrid, à Saint-Denis, le 28 mai 2022. "On a travaillé vraiment main dans la main" avec les organisateurs de la compétition "pour ne rien laisser au hasard en termes de risques", a assuré vendredi 8 septembre sur franceinfo Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur. 7 500 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du Stade de France pour le match d'ouverture. "On a couplé notre dispositif d’ordre public avec un dispositif anti-délinquance", a-t-elle souligné. Des policiers "seront présents pour lutter contre la délinquance aux abords du stade", a-t-elle précisé.
franceinfo : Le dispositif de sécurité mise en place ce soir sera très important pour le premier match de la Coupe du Monde ?
Camille Chaize : C'est la troisième fois que la France accueille cette Coupe du monde de rugby. Effectivement, c'est un dispositif important : 7 500 policiers et gendarmes, avec aussi un gros effort en termes de sécurité privée, d'agents d'accueil et d'orientation. Les préfectures ont développé des dispositifs partenariaux avec à la fois les forces de l'ordre, les autres services de l’État, les secours, la santé, et avec l’organisateur de la Coupe du monde de rugby. On a travaillé vraiment main dans la main pour ne rien laisser au hasard en termes de risques.
Vos services ont identifié des risques particuliers ?
On a fait une analyse de risques à 360 degrés. Il y a bien sûr le risque terroriste qui est toujours prégnant. Le niveau n'a pas changé. On n'a pas de groupes terroristes qui ciblent spécifiquement la Coupe du monde de rugby. On est plutôt sereins. Mais on sait que ce risque est toujours présent et que l'on vit avec, malheureusement. Il y a aussi les risques liés aux mouvements de foule, à la gestion des flux. On sera très attentif, notamment au niveau des transports en commun où notre objectif va être la plus grande fluidité possible. C'est aussi pour ça qu'on a des agents d'accueil et d'orientation qui vont permettre cette fluidité. Alors, il y aura peut-être çà et là des groupes qui seront rassemblés, mais l'objectif, c'est qu'ils soient dans des zones sécurisées, notamment par rapport à ce risque terroriste. Et puis, de manière plus générale, on va tout mettre en œuvre avec des sécurisations à la fois des participants, des joueurs, des spectateurs, mais aussi des sites pour sécuriser ces 200 sites de compétitions d'hébergement, d'entraînement des joueurs.
On ne reverra plus les images du fiasco de la finale de la Ligue des Champions au stade de France ?
On ne les reverra pas parce qu'on en a tiré toutes les conséquences. Il y a principalement trois choses qui ont évolué. Déjà le système de billets pour la Coupe du monde de rugby.
"100% des billets sont en format numérique, donc il n'y aura pas de revente ou d'échange au pied du stade."
Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieurà franceinfo
Il y a une plateforme officielle de revente. Tout le reste, ce sera des délits de revente qui pourront être verbalisés. Sur la billetterie, on est beaucoup plus sereins. Les questions de cheminement ont été largement revues pour les spectateurs au niveau du Stade de France, avec des flux beaucoup plus maîtrisés. Et surtout, on a couplé notre dispositif d’ordre public avec un dispositif anti-délinquance, avec des brigades anticriminalité, des policiers de voie publique qui seront présents pour lutter contre la délinquance aux abords du stade. C’est ce qu'on a appelé de manière très ambitieuse le plan "zéro délinquance". C'est ça l'objectif.
On parle de répétition pour les JO 2024. Les spectateurs de la Coupe du monde seront donc des cobayes ?
Il y a 40 000 manifestations en France chaque année. On sait sécuriser les matchs au Stade de France, il y en a très régulièrement, des grands spectacles, des concerts aussi. C'est une montée en puissance. Par contre, on va tester des choses qui vont se répéter pour les JO 2024. Par exemple, nos liens avec l'ensemble des pays étrangers, avec les délégations étrangères. Ce type de coopération internationale, c'est nouveau. Cette coopération est en place pour la Coupe du monde de rugby et se reproduira pour les JO 2024. C'est ce genre de choses qui fait dire que c'est aussi une répétition et on est très fiers et très heureux de la sécuriser.
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