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Angleterre-Australie: Pourquoi le XV de la Rose est au bord du gouffre

Face à l'Australie, l'Angleterre joue son avenir dans SA Coupe du monde. Une défaite et les Anglais rentreraient prématurément à la maison et décevraient tout un peuple. Pour plusieurs raisons, le pays de la Reine retient son souffle alors qu'il se trouve au bord du gouffre le plus impressionnant de son histoire sportive.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'Angleterre est proche de la plus grande désillusion dans l'histoire du XV de la Rose (JED LEICESTER / BACKPAGE IMAGES LTD)

Parce qu’aucun pays hôte n’a été éliminé en poules dans l’histoire de la Coupe du monde

L’histoire de la Coupe du monde de rugby n’est pas riche. Du moins quantitativement. Sept éditions ont eu lieu depuis 1987. Les pays hôtes ont jusqu’ici été des nations majeures du rugby mondial (Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Afrique du Sud, pays de Galles et France avant le Japon en 2019). Tant et si bien que jamais dans cette courte l’histoire, le pays organisateur n'a été éliminé en phase de poules. Mieux, la Nouvelle-Zélande (1987), l’Afrique du Sud (1995) et les Blacks de nouveau (2011) ont triomphé sur leurs terres. La palme de l’organisateur le moins performant revenant au pays de Galles de 1999 sorti en quarts de finale par le futur vainqueur, l’Australie. Une défaite face aux Wallabies et les hommes de Stuart Lancaster entreraient bien malgré eux dans l'histoire plongeraient le pays de la Reine dans un chaos sportif quasiment sans précédent.

Parce que l’Angleterre n’a jamais manqué les quarts de finale

A l’instar de la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud et la France, le XV anglais a toujours été au rendez-vous des quarts de finale du Mondial. C’était le cas en 1987, 1999 et 2011 (élimination à ce stade), en 1995 (quatrième place), en 1991 et 2007 (battu en finale) et en 2003 (champion du monde). La poule A était ciblée comme le groupe le plus relevé de ce Mondial 2015 avec l’Australie (vainqueur cet été d’un Rugby Championship amputé de quelques rencontres) et du pays de Galles (vainqueur du tournoi des Six Nations en 2012 et 2013 et à égalité de points avec l'Irlande et l'Angleterre en 2015) aux côtés du XV anglais, pays organisateur. Première levée d’un match à trois alléchant, l’Angleterre-pays de Galles a tenu toutes ses promesses mais réservé une surprise de taille : la victoire du Poireau sur la Rose. Sans un succès face aux Wallabies, les sujets de la Reine ne verront pas les quarts de finale et assisteront au plus près mais sans y participer à la plus grande fête du rugby mondial.

Parce que le XV de la Rose ne pense qu’au titre suprême

Au sortir d’un Tournoi 2015 terminé dans la roue du vainqueur irlandais (à égalité de points), l’Angleterre était confiante pour SON Mondial. Stuart Lancaster avait ces mots dans les médias britanniques : « Notre équipe est à coup sûr toujours capable de gagner le Mondial. Cette saison, on a battu l'Australie, le pays de Galles et on met 55 points à la France. Dans le passé, on a battu la Nouvelle-Zélande et on n'est pas passé loin encore cet été lors de la tournée, donc, oui, c'est complètement possible ». Le sélectionneur anglais n’était que le reflet d’un pays qui croyait en sa bonne étoile et en l’avantage de jouer à domicile. Qui sait si une victoire miraculeuse face à l’Australie ne peut pas créer une nouvelle dynamique qui mènera au triomphe anglais à Twickenham le 31 octobre prochain ?

Parce que les Anglais se mettent une pression monstre

Voici pêle-mêle, quelques déclarations de joueurs, entraîneurs ou suiveurs anglais avant la rencontre décisive face à l’Australie:

« Si on ne gagne pas, on est éliminés. Mais je dois m'assurer que les joueurs ne se focalisent pas trop sur l'enjeu », Stuart Lancaster.

« C'est un match qu'il faut absolument gagner. C'est la plus grande semaine de ma vie, de notre vie à tous. Il faut le faire. Si on y arrive, ce sera énorme », Jonny May.

« Il ne faut pas se dire que c'est possible, il faut faire en sorte que ça se réalise », Andy Farrell, l'adjoint de Lancester et père d'Owen, qui portera le N.10 ce soir.

« Ça ne sert à rien de le cacher, les enjeux seront énormes pour nous, mais les gars seront prêts », Stuart Lancaster encore.

« On sent tout le poids d'une nation », Graham Rowntree, entraîneur des avants anglais.

Vous l’aurez compris, la pression est immense pour le XV de la Rose.

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