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XV de France : même lorsqu'elle aligne ses jeunes, cette équipe de France a du caractère

C'est un XV de France largement remanié qui est venu à bout de l'Italie (36-5) ce samedi lors de la Coupe d'automne des nations de rugby. Les habituelles doublures, ainsi que les premières capes, ont globalement montré du caractère, à défaut de flamboyance.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Ils sont jeunes, mais n'ont été ni flamboyants ni fougueux. Ils ont en revanche montré sérieux, application et abnégation pour aller chercher une victoire au forceps face aux Italiens (36-5) ce samedi. Fabien Galthié avait choisi de faire tourner pour ce troisième match de la Coupe d'automne des nations : 111 sélections seulement au total parmi les 23, dont onze premières capes. Parmi eux, Gabin Villière a marqué un essai, et les autres se sont plutôt montrés à leur avantage malgré une première période poussive. D'autres avaient déjà une ou plusieurs capes à leur actif, tel Jonathan Danty (auteur du premier essai), et ont rappelé combien ils étaient précieux.

Erreurs, patience et déclic 

Teddy Thomas était le seul cadre à entamer ce France-Italie, aux côtés d'un Baptiste Serin mi-capitaine, mi-doublure d'Antoine Dupont.  Autour d'eux, un océan de bizuths et d'intermittents du maillot bleu. Chacun avait à cœur de faire ses preuves. De marquer des points lors d'un match "à enjeu" puisqu'il pouvait aboutir à une nouvelle finale pour les Bleus face aux rivaux anglais. Les premières minutes de jeu ont été âpres, disputées, loin de la maîtrise à laquelle nous avaient habitué les Bleus sous Galthié. Il y a eu des pertes de balles et des phases de possession assez rares. Le manque d'automatismes s'est fait sentir entre des joueurs qui n'ont pas forcément eu le temps de travailleur leur entente. Face à ce collectif bégayant, les Italiens ont dominé la première période. 

Et pourtant, ce sont les Bleus qui ont viré en tête à la pause (10-5). Les nouveaux ont fait le dos rond, et ont su dépasser leurs manquements individuels et collectifs.  Pour sa 5e sélection, Jonathan Danty a marqué le premier essai des Bleus à l'issue d'une mêlée bien gérée et d'un bon Baptiste Serin. Surtout, le pack s'est montré solidaire, et malgré l'essai transalpin, n'ont jamais cédé devant les assauts adverses. Jean-Pascal Barraque, Killian Geraci et Baptiste Pesenti ont tenu bon. Leur inexpérience aurait pu les conduire à paniquer ou à se montrer impatient : il n'en a rien été. L'essai de Gabin Villière, dont c'était la première cape, à la 55e minute, a fini par lancer la machine. 

Si les deux cadres (Serin et Thomas) y sont allés de leur réalisation, la performance majuscule de Brice Dulin et l'essai de Seckou Macalou, en fin de match, ont confirmé la bonne performance d'ensemble des nouveaux venus. Dulin a ainsi magnifiquement fêté son retour en sélection après trois années d'absence et de galère. Macalou, dans une forme étincelante avec le Stade Français, était particulièrement attendu ; il a profité de ces dernières minutes de jeu relâché et fluide pour répondre présent.

Après la rencontre, Baptiste Serin a d'ailleurs tenu à souligner la bonne performance de ses coéquipiers : "Il y en avait qui avaient peur de mal faire, d'autres qui redoutaient la pression... et pourtant ils ont tous répondu présents, autant les nouveaux que les plus vieux. Je suis content de leur état d'esprit". Si, globalement, elle n'a pas suffisamment performé pour bousculer la hiérarchie, cette autre équipe de France "bis" a confirmé qu'il était possible de compter sur elle. Aujourd'hui, en cas de besoin. Demain, à l'heure du renouvellement. 

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