Match nul entre le Racing-Métro et les Ospreys
Clermont a réalisé un exploit inédit pour un club français en allant s'imposer samedi en patron au Munster (16-9), ce qui lui permet de prendre la tête de la poule 1 de la Coupe d'Europe après la 3e journée. Les "Jaunards" reprennent ainsi leur destin en main dans cette "poule de la mort", avant de retrouver les Irlandais samedi prochain à domicile: avec 10 points, ils devancent d'une longueur le Munster et les Saracens, qu'ils auront également l'avantage de recevoir en janvier. Les Irlandais, pris de court en première période et incapables en seconde de faire leur retard, concèdent eux leur première défaite à domicile après 22 victoires d'affilée en phase de poules et n'ont pu prendre que le point de bonus défensif.
Dans leur chaudron de Thomond Park, où ils n'avaient perdu que trois fois en phase de poules depuis la création de la Coupe d'Europe en 1995, ils attendaient pourtant leur 100e victoire européenne. Mais les Auvergnats avaient bien préparé leur affaire et ont fait preuve d'un certain réalisme en inscrivant deux essais lors des 40 premières minutes (16-6). Fritz Lee, énorme pendant 80 minutes, s'est ainsi extrait du premier maul pour aplatir dans l'en-but (1) juste après le coup d'envoi, avant de voir l'une de ses passes contrée arriver sur Wesley Fofana, qui débordait la défense (20).
Héroïque défense en fin de match
Si Camille Lopez n'avait pas manqué les deux transformations et la première de ses deux pénalités, certes difficiles, le match aurait pu même être plié bien plus tôt. Mais l'ouvreur s'est magnifiquement repris en passant une pénalité (30) puis un drop difficile (34) qui ont distancé les Irlandais. En seconde période, Clermont a été chahuté et poussé dans ses retranchements, mais s'est aussi montré très efficace dans les zones décisives et dans les regroupements, rivalisant pied à pied avec le pack adverse et plaçant quelques coups bien sentis qui ont maintenu sous pression l'équipe d'Anthony Foley.
Celle-ci s'est alors mise à commettre des erreurs inhabituelles, à l'image de ce ballon crucial perdu sur un groupé-pénétrant (73). Dans un jour sans dans son jeu au pied d'occupation, comme Connor Murray, Ian Keatley a dû se contenter d'une pénalité en 2e période (60) pour ramener le Munster à portée de l'ASM. Mais le leader de la Ligue celtique s'est alors cassé les dents pendant près de dix minutes sur l'héroïque défense auvergnate, qui a fini par arracher par Damien Chouly, sur une touche à cinq mètres de l'en-but, le ballon synonyme d'exploit.
Le Racing laisse passer sa chance
Le Racing-Métro, largement dominateur pendant la première période, a laissé échapper à cinq minutes de la fin une précieuse victoire sur le chemin des quarts de finale de la Coupe d'Europe, samedi chez les Ospreys (19-19) lors de la 3e journée. Les Franciliens (10 pts) rejoignent certes en tête de la poule 5 Northampton (10 pts), qui s'était imposé un peu plus tôt avec bonus offensif à Trévise (38-15). Mais, en encaissant un essai de Josh Matavesi en fin de match (75e), ils ont raté une belle occasion de s'ouvrir la voie d'un premier quart de finale de Coupe d'Europe dans leur histoire.
Les Racingmen ne sont donc pas parvenus à confirmer leur deux succès initiaux contre Northampton (20-11) puis à Trévise (26-10). La première demi-heure a pourtant semblé montrer le contraire. Disciplinés, largement dominateurs en conquête, enfonçant les Gallois sur des groupés-pénétrants et occupant le terrain, ils menaient ainsi 16 à 3 à la demi-heure de jeu. Un essai de François van der Merwe, en coin après une séance de pilonnage (18e), et trois pénalités de Johan Goosen leur avaient assuré une avance confortable.
Mais le Racing s'est ensuite endormi après le repos, s'est montré moins précis jusqu'aux 20 dernières minutes, alors que les Ospreys sont parvenus à déployer le jeu dynamique qui leur convient. Rejoints au score par des pénalités de l'ouvreur du XV du Poireau Dan Biggar (47e et 51e), les Ciel et Blanc ont pourtant crû tenir la victoire après un drop de Goosen (73e) venant sanctionner leur domination retrouvée, même si l'avantage au score aurait pu être plus conséquent sans quelques fautes à l'approche de l'en-but (63e et 65e). Ils l'ont finalement regretté quand Matavesi a aplati entre les poteaux après une touche rapidement jouée (75e), Goosen ratant ensuite de 50 mètres une pénalité (80e) puis un drop (80e+2) qui auraient considérablement éclairci leur avenir européen.
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