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Crise à la FFR : Bernard Laporte doit "accepter la sentence", selon Abdelatif Benazzi, ancien capitaine de l'équipe de France de rugby

Les clubs amateurs étaient invités depuis lundi à se prononcer sur la proposition de Bernard Laporte de nommer Patrick Buisson au poste de président délégué. Ils ont rejeté à 51% cette nomination.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ancien capitaine de l'équipe de France de rugby Abdelatif Benazzi à Marrakech, le 29 novembre 2019. Photo d'illustration. (FADEL SENNA / AFP)

"Bernard Laporte et ses équipes ont reçu un affront. Avec dignité, il faut qu'ils acceptent la sentence", déclare jeudi 26 janvier sur franceinfo, Abdelatif Benazzi, ancien capitaine du XV de France, alors que les clubs ont rejeté à 51,06% la candidature de Patrick Buisson comme président-délégué sur proposition de Bernard Laporte mis en retrait. "La démocratie a été à la hauteur, il faut que Bernard Laporte et son équipe comprennent le message et prennent leurs responsabilités", insiste Abdelatif Benazzi.

franceinfo : Vous êtes un ancien troisième ligne et ex-capitaine du XV de France. Vous aviez déjà réclamé la démission de Bernard Laporte et dénoncé la désignation de Patrick Buisson. Quel est votre sentiment ce soir ?

Abdelatif Benazzi : Les clubs ont parlé, la démocratie a été à la hauteur. Maintenant, il faut que Bernard Laporte et son équipe comprennent le message et prennent leurs responsabilités. Ça fait des années qu'on parle des affaires.

"La Fédération ne peut plus cautionner des affaires comme ça. L'équipe de France, le rugby français ont besoin d'autre chose."

Abdelatif Benazzi, ancien capitaine du XV de France

à franceinfo

Que peut-il se passer maintenant ?

Maintenant que les clubs ont dit non, il faudra avec la réunion qui va se passer avec la ministre [Amélie Oudéa-Castréa assistera au comité directeur de la Fédération française de rugby vendredi "pour statuer sur les suites à donner" à ce vote]. Il faut anticiper le plus vite possible parce qu'il y a une Coupe du monde à préparer, les élections anticipées en six semaines, que les clubs s'expriment encore pour une nouvelle gouvernance. On ne peut pas s'amuser à présenter un autre candidat. Bernard Laporte et ses équipes ont reçu un affront. Avec dignité, il faut qu'ils acceptent la sentence.

Son maintien à la tête de la Fédération de rugby serait incompréhensible pour vous ?

Oui, aujourd'hui on en a marre de tout ça. Il y a une équipe ici qui a montré ses limites avec ces affaires-là. Tous les jours, on apprend quelque chose. Les clubs qu'on a sollicités, ils sont fatigués de ça, il faut absolument qu'ils puissent avoir confiance dans une nouvelle équipe au sein de la Fédération.

"Le sport français, le rugby en particulier, est très malade. Il faut que les pouvoirs publics s'en occupent. Il faut un nouvel élan."

Abdelatif Benazzi, ancien capitaine du XV de France

à franceinfo

On a joué le jeu de la démocratie. Il faut absolument que les clubs soient rassurés. Aux joueurs, il faudra donner les moyens nécessaires, la sérénité nécessaire pour qu'ils puissent se présenter à cette échéance tellement capitale pour le rugby français, le rugby mondial, pour que l'image du rugby français soit redorée sur le plan national et international.

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