Les 7 merveilles des All Blacks
Richie McCaw (34 ans, né le 31 décembre 1980)
Recordman mondial des sélections avec 148 capes sous le maillot noir à la fougère, Richie McCaw est sans conteste le plus grand joueur de l’histoire du rugby si l’on s’arrête à son palmarès. Le troisième ligne a remporté deux fois la Coupe du monde, marqué 27 essais pour les All Blacks et gagné 89% de ses matches avec la Nouvelle-Zélande (dont 97 victoires en 110 tests comme capitaine). Ajoutez à cela sept Four Nations (ou Tri-Nations) et dix Bledisloe Cup et vous avez une idée de l’impact de ce numéro 7 infatigable, toujours au soutien, intraitable dans les rucks et influent envers le corps arbitral. Si les Anglais n’avaient donné le surnom de Monsieur rugby à Jean Prat, il aurait fallu le donner à Richie McCaw.
Dan Carter (33 ans, né le 5 mars 1982)
Recordman mondial des points marqués (1 598, 29 essais, 293 transformations, 281 pénalités et 8 drops), Daniel Carter est peut-être le joueur le plus doué de l’histoire du rugby. Stratège hors pair, buteur émérite, le demi d’ouverture est un joueur protée, capable de donner sur un pas, d’effectuer une longue passe sautée, d’utiliser son jeu au pied pour mettre sur orbite ses trois-quarts. Clairvoyant à l’instar de l’excellent Jonny Wilkinson, Carter le surpasse sur ses qualités techniques et physiques nettement au dessus de la moyenne. Parfaite symbiose entre Andrew Mehrtens et Carlos Spencer, le gaucher sait tout faire. Blessé lors du Mondial 2011 en Nouvelle-Zélande, le futur joueur du Racing a illuminé la Coupe du monde anglaise de sa classe, se montrant décisif en demie et en finale grâce à deux drops splendides. La grande classe.
Jonah Lomu (né le 12 mai 1975, mort le 17 novembre 2015)
Dans l’histoire du rugby, il y a eu un avant et un après Jonah Lomu. Ailier hors norme, le joueur d’origine tongienne a régalé les foules à la fin des années 90 et au début des années 2000 de sa foulée puissante, directe ou chaloupée. Big Jonah, qui vient malheureusement de s’éteindre à seulement 40 ans, était une force de la nature. Doté de qualités physiques jamais vues auparavant (moins de 11 secondes au 100 m pour un colosse d’1, 96 m et 118 kg), il a révolutionné son sport au moment du passage au professionnalisme, provoquant l’admiration des puristes et suscitant l’émerveillement de milliers de gamins à travers le monde. Même ceux qui ne s’intéressaient pas au rugby connaissent Lomu et ses exploits. Auteur de 37 essais en 63 sélections, il en a surtout inscrit 15 sur les deux éditions auxquelles il a participé (1995 et 1999). Un regret ? Il n’a jamais gagné la Coupe du monde.
John Kirwan (50 ans, né le 16 décembre 1964)
Premier ailier surpuissant de l’histoire du rugby, le grand blond au maillot noir a ébloui les fans dans les années 80 et au début des seventies. Avec ses 1,92 m pour 92 kg, il possédait un gabarit énorme pour l’époque. Un physique de troisième ligne au sein d’une ligne de trois-quarts qui dénotait vraiment. Mais réduire John Kirwan à ses seules capacités athlétiques serait réducteur. L’homme disposait d’une capacité à accélérer fantastique, digne d’un Serge Blanco ou d’un David Campese, et il savait crocheter quand la ligne droite n’était pas le chemin le plus court pour aller en terre promise. Auteur de 35 essais en 63 sélections, l’enfant d’Auckland a laissé de grands souvenirs à toute une génération.
Michael Jones (50 ans, né le 8 avril 1965)
L’un des plus grands troisième ligne aile de l’histoire. Le Samoan d’origine s’est révélé lors de la première Coupe du monde, en 1987, au sein d’une formation implacable. Surnommé Iceman, Michael Jones était un joueur complet : excellent sauteur en touche, redoutable ballon en mains, perforant, excellent défenseur et plaqueur, accélérateur de jeu et marqueur d’essais (13 en 55 sélections sous le maillot noir). L’homonyme du guitariste de Jean-Jacques Goldman avait surtout la particularité de ne jamais jouer le dimanche (jour consacré au seigneur) pour des raisons religieuses. Champion du monde en titre, il manquera ainsi la demi-finale contre l’Australie en 1991 qui marqua la fin d’une époque de succès pour le rugby néo-zélandais. Il fait incontestablement partie de la légende des All Blacks.
Brian Lochore (75 ans, né le 3 septembre 1940)
L’un des plus fameux capitaines de la grande histoire des All Blacks. Sir Brian Lochore fût l’un des plus grands joueurs du monde dans les années 60. Aux côtés du légendaire Colin Meads, le troisième ligne néo-zélandais dirigea portera surtout les Blacks de la fin des années 60 vers un record de 17 victoires consécutives qui tient toujours. En tant que capitaine, Lochore n’a connu que trois défaites (toutes contre les Springboks) en 18 tests matches et 5 échecs seulement en 25 tests. Un bilan impressionnant à une époque où les All Blacks ne disputaient pas 12 rencontres par an. Dans les sixties, son fort beau gabarit (1,91 m pour 95 kg) faisait des ravages d’autant qu’il savait parfaitement se servir de ses mains pour faire le lien entre avants et trois-quarts dans le jeu déjà complet des Blacks. Il gagnera la Coupe du monde 1987 comme coach. Un monument.
George Nepia (né le 21 avril 1905, mort le 27 juin 1986)
Moins connu que les six autres, George Nepia fût la première vraie star de rugby en Nouvelle-Zélande. Le Maori a joué 46 fois pour les All Blacks mais seulement 9 tests matches à une époque où les déplacements étaient beaucoup moins fréquents. Le gamin de Wairoa ne faisait qu’un mètre soixante-quinze, mais il était vif comme l’éclair et disposait de toute la panoplie d’un arrière complet, sûr et décisif. Il a sévi dans la fabuleuse équipe des années 20 surnommée les Invincibles. En 1924-25, les All Blacks remportèrent 30 rencontres lors d’une tournée européenne qui fit énormément pour le mythe de cette équipe. Au pays du long nuage blanc, George Nepia est une légende. La première de la riche histoire des Blacks. La première, aussi, du rugby international.
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