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Rugby à XIII : en organisant la Coupe du monde 2025, la France espère développer la discipline sur l'ensemble du territoire

Le rugby à XIII évolue dans l'ombre du rugby à XV et compte sur l'organisation du Mondial 2025 pour se développer.

Article rédigé par franceinfo: sport - Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean Castex et Roxana Maracineanu étaient présents pour cette conférence de presse de présentation de la Coupe du monde 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Pour la première fois depuis cinquante-trois ans, la France accueillera la Coupe du monde de rugby à XIII en 2025. Le comité d'organisation a présenté les contours de la compétition en conférence de presse, mardi 11 janvier. "Il était temps que cela revienne chez nous !", s'est enthousiasmé le Premier ministre Jean Castex, qui a ouvert cette présentation.

Cette Coupe du monde concernera, en tout, quatre disciplines : les compétitions masculine et féminine, mais aussi de rugby-fauteuil et de jeunes. Par cette organisation, les instances espèrent développer la discipline dans l'Hexagone. "Cela va être un énorme accélérateur. Ce n'est ni une finalité, ni un début : c'est un point de passage", a confirmé Luc Lacoste, président de la Fédération française de rugby à XIII.

Banni sous le régime de Vichy, le rugby à XIII français se développe dans l'ombre du rugby à XV, plus médiatisé et populaire. "Mais depuis un an, il est clairement en train de se passer quelque chose", s'est enthousiasmé Luc Lacoste. En octobre 2021, les Dragons catalans ont atteint la finale de la Super League pour la première fois, tandis que le Toulouse Olympique est devenu la deuxième équipe tricolore à intégrer cette compétition franco-anglaise.

Signe d'une certaine confidentialité, en 2020, la discipline comptait 11 000 licenciés, soit trente fois moins que le rugby à XV. Le président de la Fédération espère 25% de clubs en plus d'ici à 2025. "C'est un sport magnifique, foncièrement moderne et très télégénique", s'est-il vanté. "Chers amis treizistes, il faut faire en sorte que cette Coupe du monde crée des vocations nouvelles et nous stimulent pour gagner des titres", a de son côté indiqué Jean Castex, dont le fief, dans les Pyrénées-Orientales, est particulièrement friand du rugby à XIII.

90% des matchs dans des "villes moyennes"

En tout, quarante stades accueilleront les quelque 128 matchs prévus. L'accent est particulièrement mis sur les villes moyennes, lesquelles se répartiront 90% des rencontres. Seules les demi-finales et finales se dérouleront dans des métropoles. "C'est vibrant pour une commune moyenne de recevoir un événement mondial", a jubilé Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie.

L'enjeu, autour de cette compétition, est bien de développer la discipline au-delà des territoires "conquis". Sept des neuf clubs de première division française se situent en Occitanie, et les deux autres, Villeneuve-sur-Lot et Avignon, n'en sont guère éloignés. Le comité d'organisation a ainsi précisé sa volonté de couvrir l'ensemble du territoire, incluant Paris dans son projet.

"Des villes des Hauts-de-France, de Normandie ou de Bretagne sont passionées à l'idée d'accueillir des milliers de supporters", a précisé Michel Wiener, directeur de l'organisation. Et ce dernier de citer les exemples de Vichy, Arras, Beauvais ou Besançon, toutes candidates. La liste définitive des villes-hôtes sera arrêtée en fin d'année 2022.

Au même moment, l'équipe de France masculine disputera la Coupe du monde en Angleterre, et espérera y briller à trois ans de "sa" compétition. Finalistes des éditions 1954 et 1968, les Bleus sont absents du dernier carré depuis cinquante ans.

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