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Réforme en vue

Si la Coupe d'Europe a acquis ses lettres de noblesse depuis 16 ans, elle n'en est pas pour autant tout à fait installée dans le paysage du rugby continental. L'avenir de la compétition reste même en suspens, puisque la France et l'Angleterre, gros prescripteurs dans la compétition, souhaiterait modifier les accords qui la régissent, sur le plan sportif comme sur celui de la répartition des droits qui y sont liés.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le trophée de la H-Cup (SICHOV/SIPA / SIPA)

Depuis l'annonce, en juin dernier, de la volonté de la Fédération française de rugby, mais aussi de la Ligue anglaise, de renégocier sur plusieurs tableaux, la Coupe d'Europe perd de ses couleurs. Les accords actuels, qui s'étalent jusqu'au terme de la saison 2013-2014 ne pourront se poursuivre dans l'état sans négociations.

Les principales parties prenantes (France, Angleterre, Irlande, Pays de Galles et Italie) doivent trouver un terrain d'entente pour éviter de menacer une épreuve qui connaît un succès croissant, mais qui doit se réformer sous peine d'être remise en question. 

La France demande un réaménagement du calendrier et une réduction des participants à 20 équipes, contre 24 aujourd'hui. Les Anglais de leur côté, traînent plutôt des pieds à propos de questions de gros sous. Dans un premier temps, les nations celtes ont estimé que les choses devaient rester dans l'état, avant de se raviser, mesurant les conséquences d'une Coupe d'Europe au rabais, ou même de la fin de la compétition, menace brandie par les deux nations majeures si elles n'étaient pas écoutées.
Car l'Irlande notamment a beaucoup investi dans l'organisation de ses franchises régionales pour peser sur la scène européenne, et cela a profité à tout le rugby irlandais. 

De fait, les différents partenaires sont quasiment contraints de parvenir à un compromis pour sauver une compétition prestigieuse, à condition que tout soit réuni pour la rendre encore plus attractive. Entre les clubs Irlandais et Gallois notamment qui ont un besoin vital économiquement d'une participation européenne (Coupe d'Europe mais aussi Challenge européen) et les Français ou les Anglais, qui développent un championnat suffisamment performant pour leur permettre de faire l'impasse sur cette autre compétition, ces derniers ont davantage d'atouts à faire valoir. Il faut donc s'attendre à des changements tant dans l'organisation de l'épreuve que dans la répartition des retombées financières. C'est inéluctable si le rugby européen qui a su installer une compétition de référence veut la sauvegarder et lui donner encore plus d'intérêt dans le nouveau cycle qui s'annonce. Les premières discussions commenceront à l'automne avec donc plusieurs positions qu'il faudra tenter de rapprocher.         

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