Quelle équipe de France pour Helsinki ?
Le sélectionneur de l'équipe de France a fait ses comptes. Il sait combien un bon départ des Bleus est indispensable dans ce groupe où l'Espagne part nettement favorite. Il sait aussi que tout point perdu face aux autres adversaires (la Géorgie en plus de la Finlande et de la Biélorussie) serait problématique, d'abord pour viser la première place, mais surtout dans l'optique de la deuxième place (le moins bon deuxième des 9 groupes de la zone Europe ne disputant même pas les barrages ).
Quelques absents de marque
A Helsinki vendredi puis au Stade de France le mardi suivant, les Tricolores devront affirmer d'emblée leurs prétentions. Dans cette optique, Didier Deschamps a concocté un groupe équilibré. Il a effectué quelques choix radicaux, ne retenant pas Philippe Mexès ou Yann Mvila, hors de forme selon lui, ou encore Hatem Ben Arfa, auteur pourtant d'un but splendide ce week-end avec Newcastle. Il a également laissé Raphaël Varane à disposition des Espoirs.
Privé de Debuchy (titulaire en puissance depuis l'Euro), Gourcuff (qui revenait bien avant sa blessure), Sagna (blessé) ou Nasri (suspendu), "DD" doit néanmoins dégager une ossature assez rapidement afin de préparer dès maintenant le Mondial brésilien. Or, quelques questions subsistent: quelle charnière centrale ? Qui en sentinelle devant la défense ? Faut-il évoluer en 4-4-2 ou en 4-3-3 ?
A priori, le poste de gardien est le seul prédéterminé. Hugo Lloris est clairement le numéro 1 devant Steve Mandanda et ça devrait rester comme ça sauf si l'ancien Lyonnais ne jouait pas régulièrement dans son nouveau club de Tottenham.
Une charnière Koscielny-Rami
Derrière, Deschamps semble compter sur Adil Rami (24 sélections) malgré quelques prestations moyennes à l'Euro. Il devrait lui adjoindre Laurent Koscielny si le Gunner est totalement rétabli (mollet en août). Ce tandem apporte pour le moment davantage de garanties que les jeunes prometteurs, Mamadou Sakho (6 sélections) et Mapou Yanga Mbiwa (1 sélection).
Jallet titulaire à droite ?
Au niveau des latéraux, c'est beaucoup plus flou. A gauche, Patrice Evra est apprécié de Deschamps depuis l'épopée monégasque de 2004. Le Mancunien (31 ans, 43 capes) est concurrencé par Gaël Clichy qui a réalisé une très belle saison dernière sous le maillot de City et qui sort d'un Euro très correct à défaut d'être flamboyant. A droite, en l'absence de Bakary Sagna et de Mathieu Debuchy (convaincant en Ukraine), les cartes sont ponctuellement redistribuées: Anthony Réveillère (32 ans, 18 sélections) possède une expérience que n'a pas Christophe Jallet (28 ans, 1 cape) mais le capitaine du PSG plait à l'ancien leader des Bleus.
Un trident Mavuba-Diaby-Cabaye
Au milieu, Deschamps a fait le tri, écartant des tauliers de l'ère Laurent Blanc comme Alou Diarra ou Yann Mvila. Il a néanmoins gardé Yohan Cabaye, très bon à l'Euro, malgré un difficile début de saison avec Newcastle. Il a rappelé Rio Mavuba, très précieux à Lille et fédérateur, Maxime Gonalons, qui poursuit sa progression, et le Toulousain Etienne Capoue, très costaud. Mais il mise d'abord sur le retour en forme d'Abou Diaby après une saison quasi blanche. Deschamps, qui a côtoyé Patrick Vieira en équipe de France, sait que le profil du joueur d'Arsenal peut profiter à l'équipe dans la transition défense-attaque.
Menez et Ribéry dans une formule offensive ?
Si le 4-3-3 est choisi, on peut imaginer que les deux ex-compères lillois, Mavuba et Cabaye, épauleront Diaby dans l'entrejeu. Si le 4-4-2 est retenu (avec deux attaquants), il faudra probablement en retirer un. Devant, l'ancien coach de l'OM pourrait en effet persévérer avec le duo Karim Benzema-Olivier Giroud, surtout face à des défenses renforcées (Finlande puis Biélorussie). A ce moment-là, il testerait une formule offensive puisque Franck Ribéry et Jérémy Menez semblent favoris pour occuper les couloirs, Yohann Gourcuff et Hatem Ben Arfa étant absents. Quant à Bafétimbi Gomis, "DD" le voit surtout comme un joker dans l'axe, capable d'apporter son punch en cours de rencontre.
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