Prison pour les meurtriers de Brice Taton
Douze des inculpés ont été reconnus coupables de "meurtre aggravé" et deux de "violences", a précisé la juge Mirjina ilic, précisant: "Ils sont coupables d'avoir agressé, de façon planifiée et organisée, des citoyens français, supporteurs du club de football de Toulouse, et d'avoir provoqué la mort de Brice Taton".
Selon la juge, tous les inculpés ont frappé le jeune homme à l'aide de "battes en bois et de torches (fumigènes), piétinant sa tête et son corps", le traînant ensuite vers un petit parapet de la cage d'un escalier proche. "Certains d'entre eux", a poursuivi Mirjana Ilic, ont fait alors basculé "intentionnellement" son corps dans le vide.
D'importantes mesures de sécurité avaient été prises pour la lecture du verdict. Celle-ci a eu lieu devant une salle comble, en présence de nombreux représentants des familles des prévenus, qui ont manifesté bruyamment à son énoncé. Certains pleuraient, d'autres criaient pour protester, tandis que quelques-uns lançaient des sarcasmes à l'encontre de la juge. Les parents de Brice Taton, silencieux, étaient également présents, aux côtés de l'ambassadeur de France à Belgrade.
Brice Taton était venu dans la capitale serbe soutenir l'équipe de Toulouse dont il était un supporteur et qui devait affronter le Partizan de Belgrade, en Europa League. Quelques heures avant la rencontre, alors qu'il était attablé avec quelques amis à la terrasse d'un café, dans le centre de Belgrade, lui est ses compagnons avaient été attaqués avec une violence extrême par des supporteurs serbes. Grièvement blessé à la tête et au thorax, Brice Taton est mort le 29 septembre dans un hôpital de Belgrade, après douze jours d'agonie. Il avait 28 ans. Ce drame avait suscité une émotion considérable en France, mais aussi en Serbie. Dans ce pays où l'on condamne depuis longtemps la violence des supporteurs sur quelque compétition que ce soit, on a voulu que ce drame qui jeté l'anathème sur la Serbie soit jugé à la hauteur de la gravité des faits.
CG
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