Présidence de la FFR: Camou, Laporte et Doucet bientôt fixés
jusqu'au dernier moment, tout peut arriver. Comme Donald Trump aux Etats-Unis, François Fillon à la Primaire de la droite, les coups de théâtre lors des récentes élections sont bien dans l'air du temps. Selon deux consultations publiées par Midi Olympique, Laporte part avec la faveur des pronostics, loin devant Camou et Doucet, alors que le son de cloche du côté de l'équipe en place est bien différent. Cette dernière affirme en effet pouvoir compter sur un peu plus de 50% des 10.116 voix potentielles de l'assemblée générale élective... Rien n'est encore joué donc, et les dernières tractations auprès des quelque 1.900 clubs appelés à voter pourraient s'avérer décisives.
Une alliance Laporte-Doucet ?
Les dernières attaques fusent encore. Pas plus tard que lundi, Laporte a dû clarifier sa position sur vis-à-vis du sélectionneur du XV de France Guy Novès, choisi par Camou. Selon Laporte, le camp de Camou aurait laisser entendre que si Laporte était élu, il limogerait Novès, ce qu'a démenti l'intéressé. Le lendemain, le journal Sud-Ouest, citant à l'appui l'entourage de Doucet, évoquait un ralliement de l'ancien n.2 à Laporte au "second tour" pour battre Camou. Avec comme points de convergence leur volonté de réformer la gouvernance de l'institution et leur opposition au Grand Stade, que la Fédération souhaite construire en banlieue parisienne et qui a poussé Doucet, secrétaire général de la FFR jusqu'en juillet, à sortir du bois.
Rien n'est joué
Camou qui est en lice pour un troisième mandat, a été acculé dans les cordes. Sans rival en 2008 et 2012, l'homme de 71 ans, a notamment été éclaboussé par ricochet par les révélations de Mediapart portant sur deux affaires impliquant un vice-président de la FFR Bernard Godet qui, tout estimant ces révélations "totalement infondées et mensongères", a démissionné. Il aura aussi été bousculé frontalement et personnellement dès le début par Laporte. L'ex-entraîneur du XV de France est entré en campagne quinze mois avant le scrutin, en septembre 2015, alors qu'il était toujours aux commandes du RC Toulon. L'ancien Secrétaire d'Etat aux Sports s'oppose non seulement au Grand Stade mais aussi à l'organisation d'une Fédération qu'il juge avant tout soucieuse de conserver ses prébendes. Laporte est même allé jusqu'à omparer la Fédération à "la Corée du Nord" puis à "un appareil stalinien des années 50". Dans un premier temps, Camou n'a pas souhaité répondre à ces attaques, avant d'en être contraint à l'approche d'un scrutin de plus en plus indécis...
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