Présidence de la FFF : Le Graët-Rousselot, un duel de favoris, Thomas-Donadei deux candidats mineurs
Noël Le Graët
A 75 ans beaucoup voudraient déjà être à la retraite. Pas Noël Le Graët. Le président de la FFF, ancien président de la Ligue Nationale de Football, ancêtre de la LFP, est à la base de la reconstruction du foot français. Arrivé en 2011 après la période sombre du tandem Fernand Duchaussoy-Raymond Domenech, il a remis le foot français à l'endroit. Le renouveau des Bleus dans l'opinion publique, avec Deschamps à leur tête, en est une des preuves. Il a d'ailleurs le soutien de l'actuel sélectionneur qui est un des hommes forts du foot tricolore. Il représente l'ultra-compétence et a su s'allier avec des personnages importants du paysage footbalistique français comme Jean-Michel Aulas. La présence du président lyonnais dans sa liste est toutefois un des handicaps majeurs de sa candidature, JMA étant particulièrement clivant.
Sa décla : "Quand l'équipe de France va bien, le football amateur va mieux. Quand la fédération a été en difficulté, c'est que l'équipe de France n'a pas été bonne, en Afrique du Sud. La fédération était bancale et le football amateur très pénalisé. Et puis l'équipe de France, c'est dix matches par an. Donc 95% du temps, c'est pour autre chose, d'autant que j'ai la chance d'avoir un sélectionneur qui s'occupe très bien de son équipe".
Sa décla : "Quand l'équipe de France va bien, le football amateur va mieux. Quand la fédération a été en difficulté, c'est que l'équipe de France n'a pas été bonne, en Afrique du Sud. La fédération était bancale et le football amateur très pénalisé. Et puis l'équipe de France, c'est dix matches par an. Donc 95% du temps, c'est pour autre chose, d'autant que j'ai la chance d'avoir un sélectionneur qui s'occupe très bien de son équipe".
Jacques Rousselot
Plus jeune que son concurrent, Jacques Rousselot, 67 ans, n'est pas non plus né de la dernière pluie. Il est président de l'AS Nancy-Lorraine depuis 1994, membre du Comité exécutif de la FFF et fréquente les hautes sphères du foot français depuis deux décennies. Motivé par son rival pour être candidat, cet industriel s'est lancé dans la course, une course "presque aussi dure" qu'un rallye raid pour celui qui a participé au Paris-Moscou-Pékin en 1992. Attaché au monde amateur, il est plus consensuel qu'un Noël Le Graët et sa liste qui portent une image "bling-bling" selon ses termes. Mais avec des co-listiers comme Gervais Martel, Olivier Dlecourt, Joël Muller, Denis Trossat, issus du sérail pro, il y a un décalage entre ses aspirations et la réalité qui pourrait lui coûter cher. Dernier point, il est associé au bilan de Le Graët qu'il critique, car il faisait partie de son équipe.
Sa décla : "La FFF n'appartient à personne, elle appartient aux deux millions de licenciés, aux dirigeants et je crois que nous n'en sommes que les modestes représentants. Il ne faut jamais l'oublier".
Sa décla : "La FFF n'appartient à personne, elle appartient aux deux millions de licenciés, aux dirigeants et je crois que nous n'en sommes que les modestes représentants. Il ne faut jamais l'oublier".
Eric Thomas
Il est le troisième homme derrière les deux poids lourds. Le François Bayrou de cette élection. Déjà candidat en 2012, il avait recueilli 3,72% des voix. Âgé de 49 ans, cet éducateur sportif et président du club de l'AS Montlouis-sur-Loire est le président de l'AFFA (Association Française du Football Amateur). Eric Thomas est le candidat du foot amateur qu'il entend renforcer s'il est élu. Malheureusement, il n'a aucune chance de l'être. Trop peu médiatisé, malgré le soutien de l'ancien champion du monde Emmanuel Petit, ambassadeur de l'AFFA, trop peu politisé, il n'a pas pesé au cours de la campagne.
Sa décla : "L’élection à la présidence de la FFF est quand même une démocratie singulière : on peut être candidat, mais on ne peut pas voter et on nous interdit le droit de débattre, donc excusez-nous, c’est une monarchie bananière".
Sa décla : "L’élection à la présidence de la FFF est quand même une démocratie singulière : on peut être candidat, mais on ne peut pas voter et on nous interdit le droit de débattre, donc excusez-nous, c’est une monarchie bananière".
David Donadei
Le dernier candidat, l'OVNI de cette campagne, David Donadei est aussi le plus jeune des quatre hommes qui briguent la présidence de la FFF. Ce Francilien n'est pas un dirigeant, contrairement aux trois autres, il se définit comme un "entraîneur à la recherche d'un club". Licencié au club de Saint-Mandé (Val-de-Marne), il a réussi à monter un dossier crédible pour porter sa candidature. Suffisamment pour être officiellement dans la course. A ses côtés, on trouve d'anciens joueurs professionnels (Hyppolyte Dangbeto, Franck Queudrue). Défenseur ardent d'un football "pour tous", du monde amateur et des bénévoles qui y contribuent, il apparaît surtout comme un personnage qui court après la lumière comme en témoigne son gag datant de 1999 quand il se fait passer pour un joueur de Red Star devant les caméras d'Eurosport. Il a également participé à Fort Boyard, mais cela reste un quidam dans cette élection.
Sa décla : "Peut-être que je gêne parce que je suis une grande gueule... ou que je ne suis pas diplomate"
Sa décla : "Peut-être que je gêne parce que je suis une grande gueule... ou que je ne suis pas diplomate"
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