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Pour l'Euro 2016, quatre équipes inédites seront présentes en France

Jamais, depuis 1960, ces quatre sélections n'ont participé à une seule phase finale de Championnat d'Europe des Nations. L'Albanie, l'Irlande du Nord, l'Islande et le pays de Galles sont aux anges. Elles découvriront donc, en juin prochain, la compétition suprême du continent, dans un Hexagone déjà prêt à recevoir leurs supporters. L'élargissement du tournoi à 24 équipes a bien évidemment facilité leur qualification. Présentation de ces bizuths plus ou moins inattendus.
Article rédigé par franceinfo
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Contre toute attente, l'Albanie de Lorik Cana sera bien présente dans les stades français à l'Euro 2016. (GENT SHKULLAKU / AFP)

Albanie (32e classement FIFA) : l'envol des Aigles

La victoire en juin dernier des "Kuq e Zinjtë" (les "Rouges et Noirs") sur l'équipe de France de Didier Deschamps (1-0) en a interpellé plus d'un. Les Albanais ne sont plus alors apparus comme de simples faire-valoir. Au-delà de la contre-performance tricolore ce jour-là, c'est surtout l'excellente prestation des coéquipiers de Lorik Cana qui en a dit long sur les progrès de ce groupe. Longtemps dans l'ombre des grandes nations, quand le pays vivait en autarcie, les footballeurs albanais ont surtout progressé depuis qu'ils ont migré vers des championnats plus huppés. N'en déplaise au Dinamo Tirana ou au Skënderbeu Korçë, mais la poursuite d'une carrière en Suisse, en Allemagne, en Italie ou en France est tout de même plus adaptée pour se bonifier. L'attaquant Shkëlzen Gashi (FC Bâle), les milieux Amir Abrashi (SC Fribourg) et Ermir Lenjani (FC Nantes), ainsi que le gardien Etrit Berisha (Lazio Rome) l'ont bien compris. En l'emportant ce dimanche en Arménie (3-0), les joueurs du sélectionneur italien, Gianni De Biasi, ont donc validé leur billet pour l'Euro 2016. Les larmes de "captain" Cana ont ému les 3 millions d'habitants de ce petit état des Balkans, coincé entre le Monténégro, le Kosovo, la Macédoine et la Grèce. Les "Aigles" ont enfin pris leur envol. Pas sûr qu'en tant que novices, ils planent sur l'épreuve. Toutefois, à leurs futurs adversaires de se méfier du moindre de leur coup de bec.

Irlande du Nord (35e classement FIFA) : Les Verts sans complexe

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Belfast peut chanter et, accessoirement, descendre quelques chopes de bière : la "Green Army" sera d'attaque pour rejoindre le sol français en juin prochain. Il faut remonter à 1986 et la Coupe du monde au Mexique pour retrouver trace d'une présence nord-irlandaise dans un grand tournoi international. C'est même un événement inédit dans un Euro ! En dominant la Grèce (3-1) à Windsor Park, les joueurs de Michael O'Neill ont réussi le coup de force de terminer en tête du groupe F, devant la Roumanie, la Hongrie et la Finlande. C'est surtout dans le domaine offensif que les Verts ont épaté, avec notamment en artilleur le capitaine Steven Davis. A l'image de ce dernier, qui évolue à Southampton, la majorité des joueurs nord-irlandais s'épanouit dans les clubs anglais. Une tradition outre-Manche. Jamais complexé, parfois audacieux, le footballeur nord-irlandais s'embarrasse rarement de contraintes tactiques. Il y va toujours à fond et de bon coeur. L'attaquant Kyle Lafferty (Norwich City) peut notamment faire plier n'importe quelle défense un tantinet trop suffisante. Gare aussi à Niall McGinn, l'excellent technicien d'Aberdeen (Ecosse), spécialiste de la passe décisive. Au pays du regretté George Best, une attaque déchaînée, ça n'a pas de prix !

Islande (23e classement FIFA) : un volcan en ébullition

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On le pressentait depuis quelques temps. Cela s'est confirmé ces derniers mois : la formation scandinave est devenue un fameux outsider. Son parcours au cours de ces éliminatoires de l'Euro 2016 en a été le parfait reflet, avec des succès dans son stade Laugardalsvölur de Reykjavik sur la Turquie (3-0), les Pays-Bas (2-0) puis la République tchèque (2-1). Mais c'est bien sûr son exploit, le 3 septembre dernier, à l'ArenA d'Amsterdam, contre des Oranje dans le rouge (1-0, grâce à un penalty signé Gylfi Sigurdsson, partenaire de Bafé Gomis et André Ayew à Swansea), qui a fait entrer l'Islande dans l'histoire. Jamais les "Strakarnir Okkar" ("Nos garçons" en français) n'avaient été à pareille fête. Equipe dotée d'une belle dynamique, bénéficiant d'un fort potentiel physique, le groupe de ces Vikings ambitieux ne se limite pas à ces arguments réducteurs. Bien loin des stéréotypes, les Islandais possèdent aussi des joueurs doués techniquement, tel l'attaquant Kolbeinn Sigthorsson, recruté l'été dernier par le FC Nantes.Pour diriger cette sélection annoncée comme un poison, sur son banc, le Suédois Lars Lagerbäck apporte son expérience. Tout comme le buteur vétéran Eidur Gudjohnsen (37 ans, passé en 2009-2010 à l'AS Monaco), qui termine son parcours aujourd'hui dans le championnat chinois (Shijiazhuang Ever Bright).

Pays de Galles (8e classement FIFA) : le feu sacré des Diables

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Moins réputés que leurs cousins du ballon ovale, les Diables rouges ont pourtant leur star attitrée. En l'occurrence Gareth Bale, l'une des vedettes du Real Madrid, en compagnie de Cristiano Ronaldo et Karim Benzema. Sous sa conduite, les footballeurs gallois ont fait jeu égal avec la Belgique dans le groupe B des éliminatoires pour décrocher le précieux sésame : une qualification pour un tournoi majeur. Eux qui ne sont plus apparus au plus haut niveau depuis 1958 et la Coupe du monde en Suède. A cette époque, c'est le Brésil de Pelé qui élimina les hommes de Cardiff en quarts de finale (1-0). Cinquante-huit ans après, les joueurs du sélectionneur Chris Coleman piaffent d'impatience de retrouver la piste aux étoiles où ils comptent bien ne pas se limiter à un rôle ingrat de  victime toute désignée. Les Gallois s'appuient notamment sur une solide défense pour repousser les assauts adverses. En neuf matches éliminatoires, ils n'ont pris que quatre buts ! L'arrière-garde se met au diapason du capitaine Ashley Williams. Outre son homme de base, le pays de Galles peut aussi compter sur quelques espoirs, tels Jonathan Williams (22 ans, Crystal Palace), Ben Davies (22 ans, Swansea) ou Aaron Ramsey (24 ans, Arsenal), pour être tout feu, tout flamme au printemps prochain dans l'Hexagone.

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