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Platini préfère "les yeux humains" à la vidéo

Michel Platini, a défendu sa réforme des arbitres de surface contre le projet de caméras sur la ligne de but de la FIFA, qu'il voit comme le cheval de Troie de l'arbitrage assisté par la technologie, à l'issue du Comité exécutif, jeudi à Venise. "Nous avons mis des yeux humains pour voir si le ballon est rentré", a dit Platini. "J'aime les cinq arbitres parce que c'est un système humain, précise le président de l'UEFA.
Article rédigé par franceinfo
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Michel Platini, président de l'UEFA

Le président de la Fédération internationale, Joseph Blatter, avait déclaré dernièrement qu'il allait proposer des caméras sur la ligne de but au "Board", l'instance gardienne des règles, en mars, ceci pour le Mondial 2014. Une décision qui ne plaît pas vraiment à Michel Platini qui considère qu'il vaut mieux privilégier l'approche logique qui est celle de l'intervention humaine. Pour lui, le projet de caméras sur la ligne de but est un pis-aller par rapport aux véritables enjeux que l'on met en avant pour justifier l'arrivée des caméras, dans la mesure où les éventuelles contestations seront finalement très rares.

"De toutes façons ça ce n'est pas l'arbitrage vidéo, c'est juste sur la  ligne de but. Je ne suis pas sûr que la technologie soit importante dans ce  cas-là. Il y a eu, si on considère les Coupes du monde, 2010 et 1966  (Angleterre-Allemagne à chaque fois, en 8e et en finale), deux cas évidents en tout et pour tout. Faut-il tout cette technologie pour s'en servir une fois tous les 40 ans?", a souligné Platini.

"Ce qui me fait peur, c'est que si on commence à utiliser la technologie  pour ce qui ne sert pas à grand-chose, va-t-on passer à la "offside line  technology" (technologie pour déterminer les hors-jeu) ? Car des hors-jeu,  il y en a cinq par matches!" a-t-il estimé, répétant: "Tout ça m'inquiète". Michel Platini a toujours privilégié l'arbitrage tel qu'il existe -quitte à mettre plus de référés sur le terrain pour couvrir davantage la surface- en considérant que l'aspect humain restait inhérent à celui du sport. Au nom peut-être aussi de l'universalité du football.

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