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Pirès envisage d'être entraîneur

Robert Pirès était à Paris, mardi, pour présenter son nouveau partenariat avec Sport Elite Jeunes. Il a accepté de répondre aux questions de Francetvsport. Le champion du monde 1998 avec l'équipe de France devrait disputer le championnat indien la saison prochaine. Il envisage ensuite de devenir entraîneur, comme Arsène Wenger qu'il espère voir prolonger à Arsenal, son club de coeur.
Article rédigé par franceinfo
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  • Son avenir

Son avenir

Sa carrière de joueur : "J’ai eu la chance de m’entraîner avec l’équipe première d’Arsenal car j’ai gardé de bonnes relations avec le club et surtout avec Arsène Wenger. Ça me facilite la tâche puisqu’à partir de septembre, je vais prendre la direction de l’Inde pour le nouveau championnat. (Sur le retard de deux ans en Inde) Tout simplement parce que le championnat n’était pas prêt et structuré pour organiser un événement comme celui-ci. Il y avait beaucoup de retard donc les organisateurs ont préféré annuler. Aujourd’hui, c’est l’agence IMG qui organise le championnat et il devrait débuter en septembre. (Sur les autres joueurs présents) Je ne sais pas qui sera présent. Je ne connais pas la liste des joueurs qui ont été approchés. On m’a demandé si j’étais prêt physiquement à jouer et je rentre dans les critères recherchés. Sportivement et financièrement, c’est un projet très intéressant. Je serai aussi un ambassadeur pour la France. J’ai vu l’Angleterre, l’Espagne et si je peux découvrir l’Inde, j’irai avec grand plaisir !"

Ses engagements à côté de Sports Elite Jeunes : "Je suis ambassadeur auprès de l'UEFA et d'Arsenal. Je suis aussi très fier d’être le parrain de l'association Grassroot Soccer, avec Bacary Sagna et Freddy Ljungberg. Quand il s’agit d’enfants, j’essaye de répondre favorablement afin de leur dire qu’ils ne sont pas abandonnés. Je suis là pour tenter de les aider au maximum. Malheureusement, on ne peut pas aider tous les enfants, mais si on a la possibilité pour certains, c’est ce qu’il faut faire. Nous allons prochainement nous rendre en Afrique du Sud pour rencontrer des jeunes et passer un bon moment avec eux."

Son après carrière : "Je suis actuellement consultant pour BeIN SPORTS et Europe 1. C’est la voie que j’ai choisi. En ce qui concerne un éventuel rôle d’entraîneur, je vous aurais clairement dit non il y a un an, mais j’ai mûri dans ma réflexion. Il faut déjà que je passe mes diplômes d’entraîneur. Je vais m’y atteler, ça sera une nouvelle étape dans ma vie. Peut-être une nouvelle carrière même. C’est un métier difficile, mais qui ne tente rien n’a rien !"

  • Arsenal

Arsenal

La saison actuelle : "Ça sera une bonne saison si Arsenal remporte la FA Cup et termine dans les quatre premiers. Dans le cas contraire, ça serait une très mauvaise saison. C’est une évidence. Depuis 2005, le club n’a rien gagné, donc remporter un trophée est un objectif pour le club. Les supporters commencent à s’impatienter, à être un peu inquiets. Espérons que l’équipe batte Wigan en demi-finale de la Coupe !"

Sur Arsène Wenger : "J’espère qu’il va prolonger son contrat à la fin de la saison. Après, il faut savoir s’il a envie de continuer, s’il en a la force surtout. Cela fait 17 ans qu’il est manager d’Arsenal. Est-il prêt psychologiquement et mentalement ? Ça, on ne le sait pas. Seul lui peut nous répondre à ce sujet. Gagner la FA Cup lui permettrait d’avoir un peu moins de pression vis-à-vis des supporters."

Sur Mesut Özil : "Il possède une forte personnalité. Il est très doué techniquement. Il a déjà prouvé ses qualités ses qualités avec le Real Madrid et avec l’Allemagne, où il est titulaire. Le potentiel, Özil l’a. Sa première année à Arsenal est moyenne, il en a conscience. De toute façon, la première saison est toujours compliquée en Angleterre, je le sais grâce à mon expérience. Le jeu est rapide et physique. On ne te fait pas de cadeau. Mesut sera dans le bon tempo en août prochain, j’en suis convaincu."

Sur Olivier Giroud : "Il est dans une position confortable et quand on est un joueur de haut niveau, on a besoin de sentir la pression d’un autre joueur. Cela permet de progresser. Giroud sait que s’il y avait un autre attaquant dans l’effectif, cela lui aurait fait du bien car il est le seul à ce poste. Il est sûr de jouer. Arsène Wenger a pourtant tout essayé pour recruter un autre avant-centre. Il a approché Luis Suarez, Gonzalo Higuain, Wayne Rooney… Ça ne s’est pas fait malheureusement, mais c’était son intention. S’il est encore l’entraîneur d’Arsenal la saison prochaine, sa priorité sera d’acheter un attaquant."

Son passé de Gunner : "Mes meilleurs souvenirs ? Il y a bien sûr nos deux doublés (1998 et 2002), les trois FA Cup remportées (1998, 2003 et 2005, il était blessé lors de la finale en 2002), notre série d’invincibilité de 49 matchs en 2004, qui n’a toujours pas été battue. Elle le sera un jour, mais on a marqué les esprits. De toute façon, il n’y a que Manchester United qui pouvaient nous arrêter (0-2). Ou plutôt l’arbitre sur cette rencontre. Il a le droit de se tromper, mais c’est vrai que ce jour là, il a sifflé un penalty imaginaire sur Rooney alors qu’on pensait finir tranquillement le match sur un 0-0. Mon pire souvenir ? C’est incontestablement la finale de la Ligue des champions perdue contre Barcelone (1-2) en 2006. En plus, c’était ici, au Stade de France. C’est le lot d’un sportif de haut niveau, tu ne peux pas gagner tout le temps."

  • Marseille

Marseille

"Pour lutter avec le PSG, il faut avoir une très bonne équipe. Ce que j’aimerais, c’est qu’un mécène arrive sur la Cannebière et dépense beaucoup d’argent, afin de rivaliser avec Paris et Monaco. Marseille fait partie du patrimoine français, c’est le seul club qui a remporté la Ligue des champions (en 1993). Avec son passé et sa notoriété, l’OM possède une identité. L’équipe fera toujours parler d’elle, en bien ou en mal. Ce qu’il manque aussi, c’est un entraîneur. José Anigo l’a dit, ce n’est pas son rôle. Pour moi, il fallait garder Élie Baup car il faisait du bon boulot avec un effectif assez réduit par rapport aux autres cylindrées. En tant qu’ancien marseillais, je n’avais pas compris cette décision même si je la respecte. Le club est actuellement dans une zone de turbulence car il y a un manque de stabilité. On ne sait pas où va le club. Il y a donc un potentiel énorme à exploiter. Le Borussia Dortmund est un très bon exemple.Ce qu'ils font avec leur budget, c’est beau ! Mais a t-on la discipline allemande en France ? Je n’en suis pas certain… Seule Margarita Louis-Dreyfus sait ce qu’elle veut faire du club. À elle de répondre à la question."

  • Le rôle des Bleus à la Coupe du monde

Le rôle des Bleus à la Coupe du monde

"L'équipe de France peut y jouer un rôle important ! Ce que j’apprécie, c’est notre position d’outsider. Nous ne faisons pas partie des favoris et ça nous enlève de la pression. Avec les joueurs et le sélectionneur que l’on a, je ne suis pas inquiet. Je crois en cette équipe que je soutiendrai quoi qu’il advienne. En voyant les noms qui la compose et leurs clubs respectifs, on peut dire que c’est un bon groupe. Je leur souhaite de gagner la Coupe du monde comme nous en 1998. Pourquoi pas récidiver là-bas ? Même si le Brésil est le grand favori, une revanche contre la France ne serait pas déplaisant ! Surtout que l’on réussi très bien contre eux au Mondial (victoires des Bleus en 1986, 1998 et 2006). Par contre, s’ils gagnent 3-0, ça ne le ferait pas trop…"

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