Paris, Marseille, Lyon : Une étude alerte sur le foot en ville
Il n'est pas question de décourager les sportifs, mais bien de les prévenir d'un éventuel risque pour leur santé. Greenpeace a publié ce lundi les résultats d'une étude de qualité de l'air réalisée aux alentours des stades de foot à Paris, à Marseille ou à Lyon. Et les chiffres sont alarmants. A tel point que l'ONG a décidé d'alerter sur les dangers liés à la pollution de l'air.
L'association de protection de l'environnement a donc mesuré "les concentrations de dioxyde d'azote (NO2) aux abords de six terrains de football dans les trois premières villes françaises", décrit son site. Cette dernière a réalisé sept sessions de mesures de deux heures. Au total, six d'entres elles dépassent la valeur limite annuelle fixée par l'Union européenne. C'est à Marseille que cette concentration en NO2 est la plus forte, avec 120 µg/m3 sur le terrain La Martine.
"Les concentrations en NO2 mesurées par Greenpeace sont particulièrement préoccupantes parce qu'elles interviennent dans des lieux et à des heures où enfants et adultes peuvent pratiquer une activité physique et donc inhaler 4 à 10 fois plus de polluants atmosphériques", détaille le site de l'organisation mondial.
8230 morts en 2013
Le NO2 est un gaz brun à l'odeur âcre et piquante lié en partie au trafic routier. Dire qu'il est toxique est presque un euphémisme. Et pour cause. Il peut provoquer de l'asthme, des naissances prématurées, des problèmes cardio-vasculaires, des cancers... Voir accélérer la mort. D'après l'Agence européenne de l'environnement, il serait responsable du décès prématurée de pas moins de 8230 personnes en 2013.
Niveau solution, pas de remède magique. Juste une nécessaire prise de conscience et un peu de bonne volonté. Sans surprise, Greenpeace préconise de restreindre le trafic routier en ville . Sarah Fayolle, chargée de campagne Climat et Transports pour Greenpeace France s'en explique : "Cela implique d’agir sur les causes structurelles de la pollution de l’air, au premier rang desquelles le trafic routier. Les responsables politiques des grandes villes et agglomérations, les maires en particulier, ont le pouvoir et le devoir de rendre nos villes plus respirables en les libérant progressivement, mais rapidement, des voitures individuelles, diesel d’abord, puis essence. Ils doivent promouvoir les alternatives : transports en commun et vélo en tête.”
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