Papa champion, privilège, En-Avant Guingamp, voici le nouveau champion du monde de F1 : Nico Rosberg
► Il a déjà plus gagné (et plus couru) que son père champion du monde
Jacques Villeneuve, Damon Hill ou plus près de nous, Max Verstappen : autant de pilotes dont le père a brillé dans la reine des catégories automobiles. Nico Rosberg et Keke, son paternel, font partie de cette liste et comme la famille Hill (Graham et Damon), ils sont désormais tous deux champion du monde. Car, 34 ans avant Nico, Keke avait décroché le titre en 1982 en pleine domination de Nelson Piquet et avant l’avènement total des Prost ou autre Senna. Avant l’antépénultième course, le Grand Prix de Suisse (disputé à Dijon pour cause d’interdiction de course sur le sol helvète), Keke Rosberg n’était encore jamais monté sur la plus haute marche du podium en Formule 1. Chose qui ne lui arrivera qu’à cinq reprises en tout et pour tout dans sa carrière. Son fils, en F1 depuis 2006, a triomphé à 23 reprises déjà. L’explication tient en partie dans le fait que la carrière de Nico (31 ans) est déjà plus longue que celle de son père. Et qu’accessoirement, il y a plus de Grand Prix par saison ces dernières années qu’il y a 30 ans.
► Il est un "privilégié"
Être fils d’un champion du monde peut avoir des inconvénients, notamment et principalement la pression inhérente à un tel statut. En revanche, il a aussi quelques avantages. Nico Rosberg n’a jamais eu à se battre beaucoup pour obtenir un volant dans les différentes catégories du sport automobile. Et sa famille, très riche (il a partagé sa jeunesse en Monaco et Ibiza) n’a pas eu à se mettre dans le rouge financièrement pour soutenir la carrière du jeune prodige contrairement à la famille Hamilton. "Mon père a hypothéqué la maison plusieurs fois car les frais étaient énormes", a un jour raconté Lewis Hamilton au quotidien suisse Le Matin. Facile de voir dans ces trajectoires opposées les raisons pour lesquelles le Britannique sort systématiquement vainqueur de ses duels avec l’Allemand. Toujours est-il qu’en catégories « jeunes », Rosberg a remporté le titre en Formule BMW (2002) et en GP2 (2005), l’antichambre de la F1 qu’il avait rejoint après avoir refusé une place dans l'Imperial College de Londres. Il avait même fait une entrée remarquée dans le monde de la Formule 1 en réussissant le meilleur tour en course dès son premier Grand Prix à Bahreïn en 2006. Victime d’un accrochage au premier virage, Rosberg n’a pu faire mieux que septième. "Sans cela il aurait terminé sur le podium", déclarait à l'issue de la course le directeur technique de l’écurie Williams, Sam Michael.
► Il est fan de l’En Avant-Guingamp
Comment un Germano-Finlandais, parlant certes couramment le Français (comme l’Allemand, l’Anglais, l’Espagnol et le Finlandais) peut se retrouver à féliciter l’En-Avant Guingamp un soir de victoire en Coupe de France ? La réponse tient en un nom : Vincent Mega. Ce Français, responsable du motor-home du pilote Mercedes, est fan de la formation bretonne et avait l’habitude de répéter "En-Avant Guingamp" pour signaler qu’il était temps d’y aller sans se prendre trop la tête. Un gimmick repris par Nico Robserg lui-même durant ses interviews. Une habitude qui a tapé dans l’œil des dirigeants de l’EAG qui lui ont transmis un maillot. Une belle histoire et la preuve de l’humour qui habite le champion allemand.
►Hamilton était sa "kryptonite"
Deuxième du championnat du monde 2015, deuxième du championnat du monde 2014 et même deuxième du Champion d’Europe de Formula A en 2000. Ces trois fois-là, Nico Rosberg a été battu par Lewis Hamilton. Au point que l’on a pensé qu’à raison semble-t-il que l’Allemand faisait un complexe d’infériorité envers son encombrant coéquipier. Longtemps, on a pensé que le champion du monde 2016 était trop gentil pour véritablement passer devant Hamilton. Et pourtant, à quelques reprises, Rosberg a prouvé qu’il n’hésitait plus à "rentrer dans le lard" de son ancien meilleur ami. Comme en 2014 à Spa-Francorchamps ou à Barcelone cette saison. Non il n’était pas le seul responsable mais non il n’a pas laissé son adversaire passer. Plus mordant en 2016, Rosberg n’a pas laissé à Hamilton la chance de le coiffer au poteau. Comme son père il y a 34 ans, Nico Rosberg est champion du monde de Formule 1.
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