Nadal, sept titres pour une légende
2005 : La révélation
Quand il arrive à Roland-Garros en 2005, Rafael Nadal n’est qu’un gamin. Son jeu est encore très défensif et pourtant, du haut de ses 19 ans, le Majorquin va montrer qu’il a déjà la carrure des plus grands. Son troisième tour est révélateur de son émancipation. Face à Richard Gasquet, son grand rival chez les juniors, il ne fait pas de cadeau et s’impose en trois sets. Ensuite, il efface le numéro 1 mondial de sa route, Roger Federer, en demi-finale et remporte son premier titre majeur de sa carrière face à l’Argentin Mariano Puerta. Le premier d’une longue carrière.
2006 : La confirmation
Si vous lui demandez son souvenir le plus incroyable à Roland-Garros, Rafael Nadal vous parlera certainement de cette édition 2006. La plus improbable de toute. En décembre 2005, le champion de Manacor est opéré du pied. Les médecins prédisent la fin de sa carrière professionnelle. Jamais il ne redeviendra un sportif de haut niveau. Contre toute attente, l’Espagnol est pourtant présent cette année là. Son corps tient bon. Il livre un match homérique face à Paul-Henri Mathieu au troisième tour. Le match le plus dur de sa quinzaine, qu’il remporte en quatre sets et cinq heures de combat. La suite sera plus simple, il dispose de Roger Federer en finale en quatre sets.
2007-2008 : Les années d’hégémonie
Rafael Nadal n’est plus une surprise pour personne en 2007. Le champion prouve qu’il est là pour durer en dominant en 2007 et 2008 deux éditions supplémentaires de Roland-Garros. Deux années de suite, il domine en finale son plus grand rival à Paris, Roger Federer. La démonstration de 2008 est exceptionnelle, il s’impose 6-1, 6-3, 6-0. Il est au sommet de son jeu sur terre. Les superlatifs viennent à manquer pour décrire son application sur terre-battue. Il est quadruple tenant du titre.
2010 : La reconquête
L’année 2009 a marqué un coup d’arrêt dans sa série triomphale à Paris. Défait en huitième de finale par Robin Soderling, Nadal a connu sa première défaire dans « SON » tournoi. En 2010, il vient récupérer son bien. Le rouleau-compresseur est de retour. Il traverse le tournoi sans perdre un seul set. Ironie de l’histoire, c’est face à Robin Soderling, son bourreau de l’année précédente, qu’il s’impose.
2011 : Sauvé par Federer
L’année 2011 sent la fin de règne. Blackboulé par Novak Djokovic depuis le début de la saison, tout le monde s’attend à voir l’Espagnol perdre son titre en finale. Le premier tour confirme son manque de confiance du moment. Il est accroché par John Isner dès le premier tour et ne sauve sa tête qu’en cinq sets. Comment s’en sortira-t-il ainsi contre Djokovic ?
Personne n’imagine que leurs routes ne se croiseront pas. Eliminé par Roger Federer, l’épouvantail « Djoko » manque son premier rendez-vous en finale. Nadal, lui, domine Federer pour une quatrième fois à ce stade de la compétition.
2012 : Un septième titre record
Rafael Nadal impressionne. Il l’avoue lui-même après ses premiers tours, c’est son meilleur début de tournoi en Grand-Chelem. C’est quasiment l’autoroute pour la finale. En demie, il fait exploser son compatriote David Ferrer 6-2, 6-2, 6-1. C’est la première fois qu’il atteint la finale de Roland-Garros en ayant perdu seulement 35 jeux ! Tous les voyants sont au vert pour le voir prendre sa revanche sur Novak Djokovic, son bourreau en Grand Chelem depuis un an. Sauf que… Après deux sets rapidement remportés, le Serbe se réveille et les deux hommes offrent une bataille épique. Leur match est interrompu, et signe que cette finale va marquer l'histoire, elle ne se terminera pas un dimanche, ce qui n'était plus arrivé depuis 39 ans lors de la seule victoire d'Ilie Nastase. Face à Djokovic qu'il se plait à qualifier de "meilleur joueur du monde", Nadal fait de nouveau parler sa puissance et ses coups long de ligne. Sur une improbable double faute du Serbe, Nadal explose de joie et triomphe pour la septième fois sur la terre ocre de Roland-Garros. A 26 ans, l'enfant de Manacor a d'ores et déjà pris rendez-vous pour un huitième titre l'an prochain...
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