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Nadal s’en relèvera

Corrigé mercredi en quart de finale par un Novak Djokovic au sommet de son art, Rafael Nadal ne doit pas être pour autant enterré, notamment à Roland-Garros. D’autres grands champions se sont remis d’une telle déconvenue, parfois même après de longues traversées du désert.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Rafael Nadal quitte Roland-Garros (ELLA LING / BACKPAGE IMAGES LTD)

Les solutions existent

Si l’on ne s’en tient qu’aux faits, Nadal connaît actuellement sa plus grosse déconvenue. Lundi prochain, l’enfant de Manacor va dégringoler au classement ATP, pour se retrouver au mieux 10e, voire 11e si d’aventure Jo-Wilfried Tsonga décrochait sa place en finale de Roland-Garros. Mais à 29 ans, le Majorquin qui a déjà tout gagné, va devoir plus cibler ses objectifs. Contrarié ces derniers temps par ses genoux, Nadal aurait par exemple intérêt à lâcher un peu prise sur la saison sur gazon. Son staff va par ailleurs œuvrer pour répondre à ses attentes d’un côté technique : un changement de raquette comme l’a fait Roger Federer entre 2013 et 2014, retravailler son coup droit long de ligne à plat, jouer plus long. Il l’a déjà fait par le passé, trouvant une première fois la solution face à ce même Novak Djokovic, après avoir perdu sept fois d’affilée de 2011 à 2012. Sa préparation sur terre n’a pas été optimale, mais son jeu s’est nettement amélioré depuis trois mois. Et pour ce qui est du mental, « Rafa » n’a pas vraiment de leçon à recevoir…

Un mental d’acier

Il est toujours troublant de voir un Nadal perdre aussi sèchement dans son jardin, mais nul n’est infaillible, et d’autres joueurs de sa classe ont connu des couacs. N.1 incontesté entre 1974 et 1978, Jimmy Connors ne pensait pas voir son règne perturbé par Bjorn Borg et Mc Enroe. Régulièrement sortis par le Suédois et l’Américain, Connors n’a jamais lâché le morceau pour regagner à plus de 30 ans deux tournois du Grand Chelem en 1982, à Wimbledon et à l’US Open. La mentalité de « Jimbo » est comparable à celle de Nadal, ces deux joueurs ne lâchant jamais rien. « J’ai perdu en 2009 ici (contre Robin Soderling, ndlr) et ce ne fut pas la fin. J’ai perdu en 2015, et ce n’est toujours pas la fin », assure le nonuple vainqueur des Internationaux de France. Il sait qu’il est capable de trouver les ressources pour inverser la tendance, même si Djokovic risque toujours de le contrarier.

D’autres l’ont fait

Les exemples de « retours » sont nombreux. Un Boris Becker qui n’avait plus gagné de Majeur depuis 1991 n’a-t-il pas triomphé de nouveau à Melbourne cinq ans plus tard ? Pete Sampras qui avait connu une saison presque blanche en 2001, et qui avait été sorti dès le 2e tour de Wimbledon 2002 n’a-t-il pas gagné l’US Open, tournoi qui lui échappait depuis 1996 ? Roger Federer qui avait été battu en finale de Wimbledon 2008 par un certain Nadal, après cinq succès d’affilée, n’a-t-il pas pris sa revanche en 2009 puis en 2012 ? Il n’existe pas de certitude dans le sport et le tennis n’est pas une exception. Ce qui est certain, c’est que Rafael Nadal ne va pas rendre les armes de sitôt, surtout à Roland-Garros. « Je vais revenir l’an prochain et je veux essayer d’être compétitif, en étant mieux préparé, avec plus de confiance.) », a-t-il affirmé. Et lorsque l’on connaît son attachement pour la Porte d’Auteuil, il ne s’agit pas que de paroles en l’air. « C’est le lieu le plus important de ma carrière, je veux y revenir, et pas seulement pour jouer, mais pour gagner », a-t-il prévenu.

Vidéo : La réaction de Nadal après sa défaite face à Djokovic

La réaction de Nadal après sa défaite contre Djokovic

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