Nadal et Djokovic seuls sur terre
Nadal, la résurrection
De juin 2012 à février 2013 il avait disparu des écrans radar. Revenu à la compétition, le tout nouvel octuple vainqueur de Roland-Garros a enchaîné neuf finales en autant de tournois. Pour sept succès à la clé (Sao Paulo, Acapulco, Barcelone, Masters 1000 d’Indian Wells, de Madrid et de Rome) dont le plus prestigieux Porte d’Auteuil. Difficilement entré dans ces Internationaux de France, l’Espagnol est monté en puissance pour gifler Nishikori et Wawrinka avant son chef d’œuvre face à Djokovic puis sa conclusion contre Ferrer.
Djokovic s’en rapproche
Novak Djokovic a fait trembler le maître des lieux. Au terme de 4h37 d’une demi-finale en cinq sets homérique, le numéro 1 mondial a encore capitulé devant Nadal. Comme en finale la saison passée. Roland-Garros est toujours le seul tournoi du Grand Chelem qui manque au palmarès du Serbe. Ses futurs duels avec Rafa sur l’ocre parisienne n’en sont que plus alléchants.
Federer, le déclin ?
A 31 ans, Roger Federer serait-il au crépuscule de sa carrière ? S’il peut égaler Rafael Nadal en cas de huitième sacre à Wimbledon, le Suisse a paru usé. Un 8e de finale en cinq sets face à Gilles Simon a précipité sa chute, avant que Tsonga ne l’achève sèchement en quart. L’Helvète a tout de même signé sa 900e victoire en carrière sur ce Roland-Garros. Son 36e quart de finale d’affilée en Grand Chelem glané dans la capitale est un record dans l’histoire du tennis. Mais à 31 ans, pourra-t-il retrouver les sommets ?
Ferrer, l’opportuniste
Une partie de tableau dégagé, un Federer éliminé par Tsonga. La voie était libre pour le maudit espagnol. Après cinq demi-finales de Majeur infructueuses, David Ferrer a enfin franchi l’écueil, brisant le rêve bleu du Manceau. S’il n’a perdu aucun set jusqu’en finale, assumant son statut de n.5 mondial, le Valencian n’a pas fait le poids face à Nadal.
Berdych et Tipsarevic, les déceptions
Sa demi-finale perdue sur l’ocre parisienne en 2010 n’était donc qu’un feu de paille. Sixième joueur mondial, Tomas Berdych est tombé dès son entrée en lice contre un Gaël Monfils déchaîné. Comme le Tchèque, et à l’image de sa saison 2013, Janko Tipsarevic a déçu Porte d’Auteuil. Tête de série n.8, le Serbe est tombé au 3e tour devant Youzhny. Une désillusion de plus pour le vainqueur du tournoi de Stuttgart et le finaliste de Gstaad sur terre battue la saison dernière.
Haas et Robredo, le papy boom
Quatre trentenaires dans les huit quarts de finaliste. Cette édition 2013 des Internationaux de France a fait la part belle à l’expérience. A 35 ans, l’âge où certains font leurs débuts au tournoi des Légendes, Tommy Haas a confirmé sa seconde jeunesse. L’allemand a donné du fil à retordre à Djokovic en quart. 112e joueur mondial il y a un an, l’ancien dauphin de Lleyton Hewitt est aujourd’hui 11e à l’ATP. Plus jeune, Tommy Robredo (31 ans) a lui aussi cédé en quart contre son compatriote David Ferrer. Avant, l’ancien Top 10 avait vaincu Monfils puis Almagro en cinq manches. 114e mondial en début d’année, l’Ibère est désormais 30e.
Wawrinka et Nishikori, les valeurs montantes
Vainqueur du tournoi d’Estoril et finaliste du Masters 1000 de Madrid, Stanislas Wawrinka a prouvé que la terre battue lui réussissait bien. Après trois échecs en 8e de finale, le Suisse de 28 ans a enfin conjuré le sort à Paris, même s’il n’a pas existé face à Nadal en quart. Lui aussi victime du réveil du Majorquin au tour précédent, Kei Nishikori peut être satisfait. S’il n’avait jamais passé plus d’un tour lors des deux éditions précédents, le Japonais en a franchi trois d’un coup. A 23 ans, il poursuit sa progression linéaire.
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