Murray sauvé par la nuit
Andy Murray s’était fixé deux objectifs dans sa vie de tennisman : remporter la médaille d’or aux JO de Londres et devenir le premier britannique à reconquérir Wimbledon. En deux ans, tous ses vœux ont été exaucés avec un US Open en bonus qui l’a libéré d’un poids. Après tous ces efforts, l’Ecossais a baissé le volume. Inconsciemment ou pas, il a réduit la voilure. Pas un seul tournoi remporté, même pas une finale à son actif. A Roland-Garros, Murray n’avait pas encore eu besoin de forcer son talent. Deux tours plutôt tranquilles avant le test face à Philipp Kohlschreiber. 24e joueur mondial, l’Allemand est un poison quand on le laisse s’installer dans le court. Son huitième de finale en 2013 lui a prouvé qu’il pouvait aussi réussir sur terre battue. Murray s’en rendait compte en début de match. Le temps de réagir, il avait déjà perdu le premier set 6-3.
Touché à la cuisse
Pour une fois, ses fautes directes étaient un point positif. Avec davantage de régularité, le N.8 mondial avait les moyens de revenir dans ce match. En effet, en serrant le jeu, l’Ecossais reprenait le fil de son jeu. Une heure après le décousu Monfils – Fognini, Murray assurait le spectacle avec une pluie de coups gagnants dont quelques volées amorties d’anthologie. Kohlschreiber accusait le coup rapidement, dépassé par le nouveau souffle de l’Ecossais. Murray réalisait des breaks dans chaque début de set et se dirigeait tranquillement vers le 4e tour. Mais à deux jeux de la qualification (4-2), c'était le coup de la panne : une pointe dans la cuisse droite et des points donnés gratuitement. L'Allemand ne se faisait pas prier pour revenir dans le match lui qui se voyait déjà entamer sa préparation à Wimbledon.
Stoppé à 7-7
Le 5e set démarrait bien pour Murray. Au bluff, il prenait ses distances (2-0). Gêné dans ses déplacements, l'Ecossais était toutefois rattrapé par le mauvais sort et Kphlschreiber (2-3). La douleur allait crescendo au point qu'on se demandait s'il n'allait pas jeter l'éponge après chaque point. Mais Murray se surpassait. Abandon ne fait pas partie de son vocabulaire. Au courage, il tenait jusqu'à 7-7 malgré les essuie-glaces et les amorties de l'Allemand. Finalement, c'est la nuit qui a eu raison des deux joueurs. Le match a été interrompu et reprendra dimanche après une bonne nuit de repos.
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