Mondiaux sur piste: Le Vélodrome national, écrin pour tout public
« Le football a Clairefontaine, le rugby a Marcoussis, le cyclisme aura Saint-Quentin-en Yvelines », tels étaient les mots de David Lappartient, président de la Fédération française, en 2012. A l’heure où les Baugé, Sireau, ou avant eux les Rousseau, Tournant ou Gané brillaient, la France ne disposait pas d’écrin à la hauteur de ses champions. C’est désormais le cas. Mais plus encore, le nouveau vélodrome est un véritable outil pour relancer la passion de la piste dans l’Hexagone. Réelle de l’après seconde guerre mondial jusqu’au cœur des années 80-90, notamment autour des six jours (Paris, Grenoble…) cet engouement pour les vélodromes s’est tari depuis une vingtaine d’années.
Ouvrir la piste
Avec Saint-Quentin, mais aussi le « Stab vélodrome » (en hommage à Jean Stablinski) à Roubaix, l’idée est de renouer avec cette culture française. Pour ce faire, la fédération n’a pas seulement voulu offrir à ses pistards un lieu d’entraînement et de vie adéquat à la pratique du haut niveau. Elle cherche aussi à rendre la piste accessible, physiquement, à ceux qui souhaitent s’y frotter. "Nous voulons vraiment faire comprendre aux gens que le Vélodrome national est aussi pour eux, qu'il n'est pas réservé à l'élite" détaille Arnaud Zumaglia, directeur de l'enceinte. C’est pourquoi à Saint-Quentin comme à Roubaix, des baptêmes de piste sont organisés. "Le Vélodrome est vocation à être un trait d'union entre professionnels, amateurs et même néophytes, reprend Arnaud Zumaglia. En 2014, nous avons fait plus de 4 000 baptêmes de piste".
On l'aura compris, l'opération est un succès. Au Vélodrome, l'affluence est même un peu meilleure que ce que prévoyaient les décideurs au moment de la construction du site. Chaque mois, ce sont plus de 3 700 amoureux du vélo qui viennent transpirer sur la superbe piste de Saint-Quentin.
Guichets fermés pour les Mondiaux
Et en cela, l’organisation des Championnats du monde sur le sol français est une vraie opportunité. "Pour nous, c'est un coup de projecteur important sur l'enceinte" avoue Arnaud Zumaglia. Surtout qu’ils arrivent au moment où les pistards français sont encore au sommet de la hiérarchie mondiale. Pendant les cinq jours de compétition, le vélodrome de Saint-Quentin sera plein à craquer. "Nous serons à guichets fermés. Il reste encore quelques places à vendre pour le mercredi mais au rythme où va la billetterie, ce sera plein, nous apprend Arnaud Zumaglia expliquant cet engouement par "le lieu, le timing et un côté historique. Pour retrouver un tel niveau niveau sur piste, il faut remonter au Vel d'Hiv" détaille-t-il.
La politique tarifaire accessible (de 18 à 34 € et des tarifs préférentiels pour les moins de 12 ans) de la Fédération est sans doute un facteur important dans cette réussite. Pour ce rendez-vous important sur le sol français, le public répond présent. Reste aux athlètes à le satisfaire.
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