Mondial 2018/Qualifs : Piqué veut rester en sélection espagnole et appelle au dialogue
"Ce n'est pas incongru, et je vais même aller plus loin: je crois qu'un indépendantiste pourrait jouer avec l'équipe d'Espagne, parce qu'il n'y a pas d'équipe de Catalogne et parce que l'indépendantiste n'a rien contre l'Espagne", a-t-il déclaré avant d'affronter l'Albanie vendredi puis Israël lundi dans le cadre des qualifications du Mondial-2018. "Pourquoi un indépendantiste ne pourrait pas jouer avec l'équipe d'Espagne? C'est une question que je vous pose, et ce n'est pas mon cas, mais pourquoi ne le pourrait-il pas?", a-t-il développé en conférence de presse.
Gerard Piqué a assuré s'être posé la question de quitter la sélection après avoir été durement critiqué pour ses prises de position en faveur du droit des Catalans à voter pour ou contre l'indépendance. Mais "le mieux, c'est de continuer", a finalement estimé le Catalan, qui a voté lors du référendum d'autodétermination de dimanche en Catalogne, interdit par la justice espagnole et émaillé de heurts avec les forces de l'ordre.Pour Piqué, "c'est un défi" de faire en sorte que le public cesse de le siffler comme il l'a fait lundi à l'entraînement de la "Roja".
"Je suis très fier de faire partie de l'équipe d'Espagne. C'est impossible de mettre en doute mon engagement, je suis là depuis mes 15 ans, c'est une famille pour moi. Nous sommes des joueurs, mais nous sommes avant tout des êtres humains et les êtres humains ont des opinions qui viennent de notre entourage, d'où on vient et des informations que l'on reçoit. C'est impossible que l'on pense tous pareil", a poursuivi le champion du monde 2010 et d'Europe 2012. "Je crois qu'avec le dialogue et le respect, on arrive toujours à bon port", a ajouté le défenseur de 30 ans. "Il y a des choses qui pourraient se régler, mais ce n'est pas à nous de le faire, nous, nous sommes footballeurs". Sur la crise ouverte entre les dirigeants séparatistes de la Catalogne et l'Etat central, Piqué a considéré que "la seule chose qui peut nous amener à une position médiane, c'est le dialogue, sinon ça ne va faire que s'aggraver".
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