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Mauresmo veut faire bouger les choses

Amélie Mauresmo , capitaine de l'équipe de France de Fed Cup, n'a pas affiché une immense déception après l'élimination de ses deux dernières représentantes au troisième tour de Roland-Garros même si elle espère les voir enfin franchir un cap. Et pour ce faire, elle se dit prête à s'investir auprès des joueuses comme de la Fédération.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"J'aimerais les voir aller plus loin, que ce soit ici, à Roland-Garros, ou dans les autres Grands Chelems. J'espère qu'on va redonner, comme ça a été souvent dit, un peu de dynamisme au tennis français", a-t-elle dit.. C'est nettement un problème de niveau. La plus proche est certainement Alizé (Cornet) qui a vraiment bousculé Victoria Azarenka", a-t-elle ajouté. Cornet avait cédé en trois sets quelques heures plus tôt face à la numéro trois mondiale. 

Amélie Mauresmo  n'entend pas imposer quoi que ce soit aux joueuses mais se dit prête à répondre en cas de besoin. "Mon rôle ? Il y a conseil quand je suis sollicitée par les joueuses. Elles savent que je suis là mais il n'y a pas d'ingérence dans leur cellule", a dit celle qu'Alizé Cornet a citée comme l'une des sources d'inspiration de sa tactique face à Azarenka. Concernant la Fédération, l'ancienne numéro un mondiale a clairement renvoyé à la responsabilité de la direction technique nationale, avec laquelle elle a participé à des "consultations".

"ACCÉLÉRER LES CHOSES"

Interrogée sur sa volonté d'aller plus loin dans sa participation à un projet fédéral pour le tennis féminin français, Amélie Mauresmo  a répondu par l'affirmative. "Oui, pourquoi ne pas participer aux prises de décisions pour essayer d'impacter et d'accélérer les choses. Sur la priorité donnée au tennis féminin, il y a des choses qui ne me semblent pas très cohérentes", a-t-elle dit, sans toutefois donner plus de détails. "A mon niveau, j'essaie d'inculquer des notions importantes : le travail, l'exigence, la rigueur dans la bonne humeur et la cohésion." 

Amélie Mauresmo  est revenue plus précisément sur le parcours de trois joueuses, Alizé Cornet, donc, mais aussi Marion Bartoli, sèchement éliminée samedi par Francesca Schiavone, et Kristina Mladenovic qui, à 20 ans, incarne la relève. "Marion, vu ses résultats ces derniers temps, il était difficile de croire qu'elle pouvait aller plus loin. C'est presque logique qu'elle perde sur une adversaire qui lui pose toujours problème, même quand elle joue bien. Elle vit une saison compliquée", a-t-elle dit. "Kristina, elle évolue bien depuis le début de la saison. Elle est dans une période de digestion, si l'on peut dire. Il faut qu'elle évolue encore physiquement. Elle a pu mesurer l'écart qui la sépare des meilleures mondiales."

Le constat est dur mais la réalité est là: une fois de plus, il n'y aura pas de françaises en deuxième semaine à Roland Garros.

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