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Marie-Laure Brunet vise le Grand Bornand et les Mondiaux

Marie-Laure Brunet, l'une des révélations des Jeux Olympiques de Vancouver en ce qui concerne le prolifique biathlon français, nous a confié ses sentiments à l'aube d'une saison qui s'annonce passionnante, avec notamment une épreuve de Coupe du monde se déroulant pour la première fois dans l'hexagone. Après plusieurs belles places d'honneur, elle espère bien enfin truster le haut du podium.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Marie-Laure, tu t'es révélée au grand public lors des Jeux Olympiques de Vancouver en 2010. Penses-tu avoir aujourd'hui un statut différent en équipe de France ?
"Les JO sont ultra médiatisés et les performances qu'on peut y faire sont mises en valeur beaucoup plus que celles réalisées sur les épreuves de Coupe du monde. On nous voit davantage durant ces 15 jours que durant tout le reste de l'année et on passe sur des chaines d'envergure nationale. Je l'ai plutôt bien vécu parce que c'était assez agréable. J'ai eu l'opportunité d'avoir des sollicitations diverses que je n'aurais pas eu sans les JO. Des invitations pour des évènements sportifs, des manifestations. C'est toujours sympa même s'il faut rester simple et savoir pourquoi on fait du sport. Je ne quitte pas mon objectif sportif des yeux et je sais qu'il faut que je m'entraîne dur si je veux perdurer dans le temps".

Qu'est-ce qui te manque pour passer des places d'honneur au premier rang du podium ?
"J'ai envie de me dire que ça va arriver. C'est vrai que je suis passée tout près cette année. Ça s'est fini au sprint avec (la Norvégienne) Tora Berger à Anterselva (le 23 janvier). J'étais vraiment déçu parce que j'avais fait une bonne course. Et surtout j'attends cette victoire depuis quelques années maintenant. Mais j'ai envie de me dire qu'il ne faut rien précipiter. Si ça doit le faire, ça le fera. J'ai confiance, il faut rester patiente".

Quel est ton but cette saison ?
Les Mondiaux 2012 en mars à Ruhpolding vont constituer un vrai objectif. On sait qu'il y aura du public. L'ambiance est toujours très spéciale en Allemagne. J'adore quand il y a du spectacle et beaucoup de monde autour. Ça donne des frissons. Après, on a aussi la Coupe du monde au Grand Bornand fin décembre. J'ai vraiment envie d'arriver en forme car ça va être une belle manifestation sportive. Briller à domicile, surtout dans une région que j'aime beaucoup, me tient vraiment à cœur. Je n'y habite pas mais j'aimerai bien m'y installer plus tard. Ça me motive et ça me met le sourire".

Est-ce que tu t'es fixée des objectifs de carrière ?
"Quand j'ai commencé le biathlon, j'avais des objectifs à long terme. Personnellement, j'ai besoin d'avoir un rêve qui m'anime pour me lever tous les matins et aller m'entraîner. Du coup, des objectifs, j'en ai plein la tête. Je me dis que ça va fonctionner par étapes. J'en ai déjà passées quelques unes. J'en ai encore beaucoup à franchir pour atteindre mon objectif suprême. Je ne vous dis pas ce que c'est mais vous le saurez si j'y parviens".

Te considères-tu comme une ambassadrice de ton sport ?
"Je suis consciente que chaque année olympique, notre sport fait de l'effet au public. Moi la première, si j'ai fait du biathlon, c'est parce que j'ai vu Raphaël Poirée aux JO de Salt Lake City (en 2002). Ça déploie du rêve pour les gamins. Moi je suis passé par là donc je sais de quoi je parle. Après, je n'ai pas le palmarès qu'ont certains donc je ne me considère pas comme une ambassadrice. Des gens comme Raphaël Poirée, Sandrine Bailly, étaient vraiment des représentants du biathlon. Ils ont fait beaucoup pour notre sport. Après, j'ai envie de contribuer un peu plus à l'essor médiatique de notre discipline. Ça fait partie des objectifs de ma carrière".

Vous visez également une médaille en relais…
"C'est vrai. Ça représentante la valeur d'un pays, d'une équipe. Quand on fait un bon résultat en équipe, tous les athlètes sont contents mais également tout l'encadrement. C'est l'un des plus beaux cadeaux qu'on peut offrir à tout le staff. Ils sont toute l'année dans l'ombre et travaillent à notre succès. Ça me fait plaisir quand on fait quelque chose tous ensemble car c'est le reflet de tout le travail fourni en amont. D'ailleurs, il y aura un relais mixte à Sotchi et j'adore ça. Ça solidarise encore plus les garçons et les filles".

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