Maria Sharapova, lâchée par Nike et Tag Heuer, critiquée par Capriati
Maria Sharapova a provoqué un séisme dans le monde du sport en annonçant lors d'une conférence de presse son contrôle positif au meldonium. La Russe a tout de suite admis son "énorme erreur" et va bientôt devoir faire face aux conséquences. Selon son avocat John Haggerty, Sharapova pourrait être suspendue jusqu'à quatre années, mais cette suspension pourrait, selon lui, être limitée à deux ans, voire quelques mois, si la commission antidopage de l'ITF prend en compte les explications et la bonne foi de sa cliente.
Mais avant cette probable suspension, la Russe a aussi appris quelques heures après son annonce, la suspension de son contrat avec Nike. "Nous sommes attristés et surpris par l'information concernant Maria Sharapova", a déclaré à l'AFP KeJuan Wilkins, un porte-parole. "Nous avons décidé de suspendre notre relation avec Maria le temps de l'enquête", a-t-il ajouté sans davantage de précision. "Nous allons continuer à surveiller de près (le développement) de la situation", a conclu M. Wilkins. La marque suisse de montre Tag Heuer a emboîté le pas de celle au "swoosh". "Tag Heuer était sous contrat avec Maria Sharapova jusqu'au 31 décembre 2015. Nous étions actuellement en discussion pour prolonger notre collaboration. Compte tenu des circonstances, la marque horlogère suisse suspend ces négociations, et a décidé de ne pas renouveler son contrat avec Mme Sharapova", a indiqué la porte-parole dans un communiqué.
Une ambassadrice
Les décisions rapidement prises par la marque à la virgule et celle d'horlogerie sonnent comme une première tâche indélébile sur l'image si belle, si propre de Maria Sharapova. "J'ai toujours considéré Maria comme une femme d'une grande intégrité, mais comme elle l'a dit elle-même, elle est responsable de ce qu'elle ingère et doit savoir ce qui est autorisé", a déclaré Steve Simon, le patron de la WTA. "Très triste", ce dernier n'a pas dû être le seul à accuser le coup. La Russe, par sa personnalité, son jeu toute en puissance, son palmarès (cinq titres du Grand Chelem), sa plastique était l'un des visages les plus populaires du sport féminin international. La chute n'en est que plus vertigineuse, la nouvelle, plus assourdissante.
Taclée par Capriati
Pour l'instant, les autres stars du tennis mondial (Serena Williams, Caroline Wozniacki,, Novak Djokovic...) n'ont pas encore réagi. Jennifer Capriati, l'ancienne star américaine si. Sans la citer nommément, Capriati a estimé que Sharapova devait "être dépossédée de ses titres, si tout cela était avéré", a-t-elle écrit dans une série de tweets. "Quel est l'intérêt pour quelqu'un de prendre un médicament pour le coeur qui aide à récupérer plus vite, à moins d'avoir un problème cardiaque?" s'est interrogé Capriati qui a remporté trois titres du Grand Chelem (Open d'Australie en 2001 et 2002, Roland-Garros 2001). "Je n'ai jamais choisi de tricher, quoi qu'il me soit arrivé (...) Je n'avais pas une équipe de docteurs payés à prix d'or qui trouvent un façon de contourner le réglement en attendant que la science les rattrape", a-t-elle accusé. Capriati, sacrée championne olympique en 1992, a mis un terme définitif à sa carrière en 2004 après une carrière perturbée par des tourments personnels.
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