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Lyon tenu en échec par l'Ajax

Lyon n'a pu faire mieux qu'un piètre 0-0 avec l'Ajax d'Amsterdam mardi à Gerland, lors de la 5e journée de Ligue des champions. Ce nul compromet très sérieusement ses chances de qualification. Dominés au milieu de terrain et dans l'animation du jeu, les Lyonnais -qui doivent beaucoup à leur gardien Lloris- ont manqué de rythme et d'organisation collective, et ont encore une fois péché dans la finition.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
 

Des Lyonnais sans solution...

Pour une fois, on ne peut pas évoquer le manque d'expérience face à cette faillite. Puisque l'Ajax alignait une équipe de 23 ans de moyenne d'âge et beaucoup de joueurs ne disputaient que leur 7e match européen, alors qu'en face l'OL semblait plus armé dans ce domaine. Mais sans imagination, et rapidement émoussés, les coéquipiers de Cris n'ont jamais semblé en mesure de vraiment faire la différence, même si l'arbitre aurait peut-être pu leur accorder un pénalty consécutif à une faute sur Gourcuff en toute fin de partie.     

Rémi Garde (entraîneur de Lyon): "Sur la  seconde période, il nous a manqué un peu de réussite, de chance et aussi de  force et avant la mi-temps, il a manqué de la maîtrise dans notre jeu. Bien  sûr, nous y avons cru jusqu'au bout. Nous ne sommes pas passés très loin. L'animation de l'Ajax est très particulière. Il faut récupérer le ballon très  haut avec un gardien de but qui joue haut comme un joueur de champ. Nous  y avons perdu beaucoup d'énergie".

Les Lyonnais ont paru bien empruntés durant cette rencontre face des Néerlandais qui se sont imposés dans l'entre-jeu, tant dans la récupération du ballon que dans la circulation. Les hommes de Rémi Garde semblaient beaucoup trop stéréotypés dans leur jeu, manquant de spontanéité. Malgré cela, ils parvenaient en première période à se créer quelques occasions: d'abord sur une frappe de Lisandro repoussée par le portier de l'Ajax. Ce même Vermeer qui stoppait une frappe de Réveillère puis une frappe contrée de Gomis après un appui de Briand, puis ce fut ce même Briand qui tirait à côté. L'Ajax n'était évidemment pas en reste, se créant les situations les plus dangereuses; mais si, grâce à un milieu de terrain beaucoup plus percutant, elle mettait facilement ses attaquants en position, ceux-ci avaient bien du mal à  trouver le cadre de Lloris. 

Les Lyonnais débutaient pied au plancher la deuxième période en se projetant vers les buts néerlandais. Mais les joueurs de l'Ajax laissaient venir ces quelques vagues sporadiques, et trouvaient des occasions intéressantes dans les contres. Comme celui mené par Janssen qui servait Sulejmani tout près d'ouvrir le score mais Lloris intervenait du bout du pied. Les poussées lyonnaises ne durèrent pas longtemps et, de toutes façons, elles étaient  trop désordonnées, d'autant que beaucoup de ballons étaient perdus en route. L'Ajax au contraire se montrait  techniquement plus précise et plus fluide. Amsterdam se montrait de plus en plus dangereuse. Une belle frappe de Sulejmani était dégagée en corner par Cissokho. Collectivement, les Lyonnais avaient du mal à se trouver alors que du côté néerlandais, le milieu ratissait beaucoup de ballons et on construisait beaucoup mieux less actions. L'Ajax se créait quelques occasions mais Loris était toujours là, vigilant et sûr.   

Les 8e de finale s'éloignent pour Lyon

Hugo Lloris (gardien de Lyon): "Ce match nul  est une grosse déception. Nous avons laissé joué l'Ajax. Nous avons un pied en  Europa League, il faudrait un miracle désormais pour continuer en Ligue des Champions".

L'OL pourtant était dans le dur, bousculé dans le jeu et, à son tour ne pouvant plus réagir que par quelques contres, mais ses options offensives semblaient bien peu surprenantes. Certes, plusieurs frappes de Bastos ont failli faire mouche, mais elles étaient repoussées par Vermeer, gardien très critiqué en championnat mais, qui en l'occurrence démontrait qu'il n'était pas un "peintre". Mais, à part ces quelques éclairs, les attaques lyonnaises manquaient de vitesse, de précision, presque de conviction. Elles étaient en tout cas toujours mal conclues. Lyon poussait dans les dernière minutes en désespoir de cause, avec deux frappes terribles de Bastos et Lacazette, renvoyés par Vermeer. Mais en vain.  Les Hollandais se montraient solides défensivement et remontaient proprement les ballons pour tenter jusqu'au bout de concrétiser par un but leur domination territoriale. Il n'en était rien et les deux équipes se quittaient sur un nul au goût d'inachevé, qui faisait plutôt les affaire des Néerlandais qui ont toujours trois points d'avance sur Lyon et une différence au goal-average (+3 contre -4) plutôt favorable,  même si lors de la dernière journée l'Ajax venait à perdre contre le Real et que l'OL s'impose face au Dynamo de  Zagreb.

Alors que le Real est déjà qualifié après encore dominé Zagreb (6-2), C'est une énorme déception pour l'Olympique lyonnais qui pour la première fois en neuf ans n'atteindra sans doute pas les 8e de finale de la Ligue des Champions. 

Frank De Boer (entraîneur de l'Ajax): "Je  suis satisfait de ce résultat nul et du fait que mon équipe ait maîtrisé ce  match. Cela nous donne désormais une bonne occasion de nous qualifier en 8es de  finale. Nous avons su développer un bon jeu en nous créant des occasions. Ce  n'était pas facile face à une très bonne équipe de Lyon qui possède de bons  joueurs. Je suis très fier de la performance de mon équipe par rapport à cela.  En fin de match, quand Lyon a commencé à jouer long, nous avons su aussi  maîtriser la situation".

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