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Lyon domine l'Apoel Nicosie

La logique a été respectée à Gerland, où l'Olympique Lyonnais a dominé (1-0) la modeste équipe de l'Apoel Nicosie. Dans ce huitième de finale aller de la Ligue des Champions, le jeune Lacazette a inscrit le seul but sur une frappe contrée peu avant l'heure de jeu. Les Lyonnais pourront aborder le match retour le 7 mars à Nicosie, avec un avantage non négligeable. Mais la prudence reste de mise.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
 

Les Gones avaient sans doute beaucoup à se faire pardonner depuis leur dernier match à Gerland (défaite 1-2 face à Caen). Opposés à une équipe novice à ce niveau de la compétition, les Lyonnais, eux, pouvaient s’appuyer sur leur expérience en Coupe d’Europe, avec cette neuvième participation d’affilée à un huitième de finale de C1.

Ederson en verve

Le redoux annoncé sur l’hexagone allait-il concerner également Lyon ? Les trois petits degrés affichés sur la pelouse ne refroidissaient pas les ardeurs de l’OL, qui prenait le match par le bon bout. Dès la 2e minute, Ederson faisait trembler la défense adverse en s’infiltrant dans les 18 mètres, mais Paulo Jorge taclait in extremis (2e). Evoluant essentiellement en contres, les Jaune et Bleu n’affichaient que de maigres prétentions offensives.

A la 20e minute, Ederson encore se jouait de trois défenseurs sur un contrôle orienté, puis deux crochets, mais la défense compacte de l’Apoel veillait au grain, et même la frappe croisée de Lacazette, préféré à Briand, n’inquiétait pas le dernier rempart, Chiotis.
A la manière d’un boxeur cherchant la faille, Lyon provoquait sans cesse la défense de Nicosie. Les accélérations lyonnaises commençaient à porter leurs fruits, et les attaques se faisaient plus tranchantes à l’image d’une tentative de frappe de Reveillère, contrée de peu par la muraille adverse (24e). La défense était tellement compacte qu’hormis une frappe cadrée de Lisandro Lopez (29e), le portier de l’Apoel, Chiotis, n’avait jusque là pas eu à s’illustrer.

Un mur jaune et bleu

Lacazette manquait de peu l’ouverture du score à cinq minutes de la pause, lorsque sur une première frappe d’Ederson repoussée par Kaka (homonyme du joueur brésilien du Real), le jeune et talentueux attaquant français décochait un tir sur lequel Chiotis devait s’employer (39e). Comme on pouvait s’y attendre, les hommes d’Ivan Jovanovic tenaient bon et le score restait nul et vierge à la pause.

Premier de sa poule de qualification, devant le FC Porto et le Zenith Saint-Pétersbourg, l’Apoel Nicosie n’était certainement pas dans ce Top 16 européen par hasard, et ses qualités défensives n’étaient plus à remettre en question. Pour ne pas en rester là, les Lyonnais devaient insister. C’est ainsi que dès le retour des vestiaires, sur un service parfait de Réveillère, Ederson prenait d’un crochet le dessus sur Chiotis, sorti de ses cages, le Brésilien frappait dans le but vide, mais Paulo Jorge sauvait sur la ligne (46e).

Le minimum syndical

L’équipe rhodanienne maintenait toujours la pression, et ce travail finissait par porter ses fruits à la 57e minute, lorsque le tir de Lacazette, contré par le pied d’un défenseur, trompait cette fois le gardien (1-0). Refroidis par ce but, les Chypriotes passaient tout près de la deuxième sanction lorsque Bastos parvenait à déborder sur le flanc droit, mais son tir terminait dans le petit filet des cages adverses.

Les dernières minutes étaient presque plus crispantes pour l'OL que pour Nicosie, et il fallait une belle parade de Lloris -jusqu'ici très peu sollicité- pour ne pas assister à une égalisation surprise à trois minutes de la fin, après une frappe de Manduca. Avec un budget de 9,5 millions d’euros, soit près de douze fois moins important que celui de Lyon, la formation chypriote était certes logiquement menée, mais avec ce seul but inscrit par les hommes de Rémi Garde, la qualification pour les quarts de finale restait ouverte. Les Lyonnais devront confirmer leur supériorité le 7 mars prochain, dans une chaude ambiance à Nicosie.

Jovanovic: "Lyon était plus fort"

Pour le coach de l'Apoel, Ivan Jovanovic tous les espoirs sont permis. "C'est un très bon résultat pour Lyon. Lyon a un bon avantage maintenant mais au match retour nous tenterons de mieux jouer, et pourquoi pas d'arracher la qualification. Je pense que mes joueurs ont donné tout ce qu'ils pouvaient mais on peut toujours jouer beaucoup mieux. Je l'avais dit lundi, Lyon est une équipe qui possède de grandes qualités et elle a été à la hauteur de ce que j'attendais. Nous avons parfois inversé un résultat de 1-0 en coupe d'Europe mais cette fois-ci c'est différent, car Lyon est une équipe plus grande que celles que nous avons pu affronter jusqu'à présent. En football, tout peut se passer mais ce soir, Lyon était plus fort et l'a emporté logiquement".

Garde prudent

De son côté, Rémi Garde préfère rester prudent. "C'est un résultat qui nous laisse des chances d'aller chercher la qualification à Nicosie, a-t-il déclaré. Maintenant, nous sommes à la mi-temps et j'ai beaucoup de mal à estimer nos chances. Ce sera difficile dans un contexte particulier à Chypre. (...) L'objectif était de marquer des buts et de ne pas en prendre face à une équipe qui aspire ses adversaires  et qui contre très bien. La patience nous a permis de ne pas faire n'importe quoi en phase offensive et de trouver l'ouverture. Nous avons parfois frappé au but un peu trop rapidement sur certaines actions. Nous aurions pu profiter mieux des déplacements des attaquants pour délivrer de meilleures dernières  passes mais, dans l'ensemble, je n'ai pas de reproches à formuler à mon équipe. Il y a peut-être eu un manque de fraîcheur en seconde période en raison de la  cadence des matches rapprochés mais j'ai un groupe fourni en ce moment. D'un match sur l'autre, il y a donc des changements dans le onze de départ et il y en aura sans doute pour le prochain match (à Bordeaux). Au retour, l'Apoel  devra marquer au moins un but, attaquer, et nous serons prêts pour tous les scenarii."

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