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Lutte : le patron de la fédération indienne inculpé pour harcèlement sexuel envers plusieurs de ses athlètes

Inculpé jeudi, Brij Bhushan Sharan Singh nie toutes les accusations.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président de la fédération indienne de lutte, Brij Bhushan Sharan Singh, lors d'une conférence de presse à Gonda, le 20 janvier 2023. (AFP)

La police de New Delhi a annoncé, jeudi 15 juin, l'inculpation pour harcèlement sexuel du président de la Fédération indienne de lutte (WFI), Brij Bhushan Sharan Singh, à la suite d'accusations de plusieurs athlètes du pays lancées publiquement en janvier, dont celles de Vinesh Phogat, l'une des lutteuses les plus médaillées de l'histoire du pays, et de Sakshi Malik, médaillée de bronze olympique en 2016. Dans son communiqué, la police de New Delhi annonce l'avoir inculpé de harcèlement sexuel "au terme de son enquête".

Selon elles, le patron de la WFI s'est livré à des attouchements et leur a demandé des rapports sexuels. Président de l'instance sportive depuis une dizaine d'années, Brij Bhushan Sharan Singh est en outre un puissant député du parti Bharatiya Janata (BJP) du Premier ministre Narendra Modi. Un ancien secrétaire adjoint de la fédération, Vinod Tomar, est également poursuivi pour harcèlement sexuel, intimidation et complicité.

Les lutteuses avaient lancé un mouvement de contestation en avril, avec un sit-in dans la capitale, pour réclamer qu'une suite soit donnée à leurs plaintes.

Un mouvement de soutien des sportifs indiens

Leur mouvement a reçu le soutien de dizaines de sportifs du pays dont le lutteur Bajrang Punia, médaillé de bronze olympique aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Brij Bhushan Sharan Singh nie quant à lui toutes ces allégations. Le député du BJP a qualifié leurs manifestations de "vendetta politique".

Fin mai, les lutteuses ont manifesté jusqu'au nouveau siège du Parlement indien, au moment de son inauguration par Narendra Modi. Sakshi Malik, Bajrang Punia et des dizaines de leurs supporters avaient alors été interpellés et brièvement détenus, certains inculpés pour émeute. Les images des athlètes traînées et emmenées dans des bus ont fait le tour des chaînes de télévision et des réseaux sociaux.

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