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Löw fait monter la pression sur les arbitres

Quelques heures avant d'affronter le Brésil en demi-finale de la coupe du monde, Joachim Löw a ciblé l'arbitrage: "J'espère que l'arbitre qui vient du Mexique a vu cette force physique que le Brésil a mis contre la Colombie et qui dépasse les bornes", a-t-il dit en faisant référence au quarts de finale contre la Colombie. "En Europe, les 22 joueurs n'auraient pas fini le match. Il y a eu tant de fautes, tant de coups, c'était exagéré. Il faudra observer si ça se développe. Si ça continue comme ça, à l'avenir, on n'aura plus besoin de Neymar, de Messi, d'Özil, de Götze et de Reus, mais de joueurs qui détruisent le jeu." Une sortie qui devrait faire parler du côté de Belo Horizonte, lieu de cette demi-finale.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Joachim Löw, le sélectionneur de l'Allemagne (THOMAS EISENHUTH / DPA)

Joachim Löw n'est pas né de la dernière pluie. Il sait que l'arbitrage peut faire basculer le match entre son équipe et le Brésil. Le soutien et la pression du public, mais aussi la faute non signalée en quarts de finale à l'encontre de Neymar qui a installé tout un pays dans la crainte et la colère. Pour tenter de rééquilibrer les choses, le sélectionneur allemand s'est donc livré à une sortie sans ménagement contre la Seleçao, en prenant pour référence son quarts de finale contre la Colombie et en ciblant surtout l'arbitre mexicain, M. Rodriguez: "Il y a eu des matches qui se sont déroulés normalement, mais spécialement  dans Brésil-Colombie, c'était un combat avec énormément de fautes, de la part  des deux équipes, pas seulement avec la faute sur Neymar", a-t-il lancé. Une façon sommer le corps arbitral de ne pas tenter de compenser l'absence de sanction en quarts par une trop grande clémence envers les Auriverde en demies.

Mais il a été beaucoup plus loin. "J'espère que l'arbitre qui vient du Mexique a vu cette force physique que  le Brésil a mis contre la Colombie et qui dépasse les bornes. En Europe, les 22 joueurs n'auraient pas fini le match. Il  y a eu tant de fautes, tant de coups, c'était exagéré. Il faudra observer si ça  se développe. Si ça continue comme ça, à l'avenir, on n'aura plus besoin de  Neymar, de Messi, d'Özil, de Götze et de Reus, mais de joueurs qui détruisent  le jeu. Le temps de jeu effectif a été de 38 minutes, avec énormément d'arrêts de  jeu, je ne crois pas que ça plaise aux spectateurs et ce n'est pas bon pour le  jeu et les joueurs, a-t-il poursuivi. On pouvait souvent se demander quelle  faute méritait le carton jaune ou rouge, j'ai vu beaucoup de fautes par  derrière ou du côté, très dangereuses pour les joueurs. Je crois que les  arbitres doivent protéger les joueurs, c'est un devoir important de les  protéger pour tous ceux qui sont dans le foot, notamment les joueurs du secteur offensif."

Preuve que la consigne a bien été passée du côté de la Mannschaft, Jérôme Boateng lui a emboîté le pas: "Dans ce match (Brésil-Colombie), il y a eu beaucoup de fautes, il  n'y en avait jamais eu autant dans cette Coupe du monde. Elles venaient surtout  par derrière, et j'ai trouvé que ça dépassait les bornes". Le ton est donné. Et Luiz Felipe Scolari lui a, en quelque sorte, répondu lors de sa conférence de presse en disant: "Il faut respecter (l'Allemagne) mais nous devons aussi imposer  qu'elle nous respecte. Il faut respecter l'Allemagne pour tout ce qu'elle a  fait et fait encore, pour sa manière de jouer. Mais, il nous faut imposer notre  manière de jouer et je crois que si on joue comme on a décidé de le faire, on  peut leur donner pas mal de problèmes." Cela promet une chaude ambiance.

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