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Lock-out: la Ligue déçue de la réponse des joueurs

A en croire les grèves qui se multiplient d'année en année outre-Atlantique, le sport ne serait donc plus qu'une question de gros sous. Après la NBA, c'est donc une nouvelle fois la NHL qui s'est enlisée dans un lock-out (grève patronale). Depuis le 15 septembre dernier, les fans de hockeys sur glace sont privés de leur spectacle préféré et cela risque de durer car la nuit dernière, les joueurs ont refusé une nouvelle proposition de la Ligue nord américaine.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Un fan brandit un panneau sur lequel est écrit "Le hockey nous manque"

En France, nos chers footballeurs n'ont plus trop la cote depuis que ces fortunés sportifs ont eu l'idée saugrenue de faire la grève d'un entraînement. Dans le pays où la grève est devenue une habitude, cette étonnante révolte avait été plutôt mal accueillie... On pensait avoir touché le fond et être la risée du monde entier depuis ce jour, mais il suffit de regarder ce qui se passe en Amérique du Nord -qui a toujours dix ans d'avance sur notre vieux continent- pour s’apercevoir que l'on n'avait pas encore atteint le summum du pathétique.

A l'heure où le monde entier subit une crise financière considérable, les hockeyeurs du prestigieux et très lucratif championnat nord américain ainsi que les patrons de franchises (des clubs) ont engagé un bras de fer financier. Il n'est pas question de quelques milliers de dollars, mais bien de milliards ! Depuis que les propriétaires ont souhaité revoir à la baisse la part des pharaoniques revenus de la NHL touchée par les joueurs, ces derniers ont vu rouge. Depuis, c'est le blocage...

Des revenus de 3,2 milliards de dollars

Après un mois de blocage, les deux parties se sont rencontrées ce jeudi durant une heure, mais au final, les discussions ont échoué. Selon le commissaire de la LNH Gary Bettman, il n'y a eu aucun progrès. La contre-proposition des joueurs à sa dernière offre, faite mardi, montre "clairement qu'ils (les joueurs) ne parlent pas le même langage que nous par rapport à ce que nous leur avons proposé". La Ligue avait proposé mardi de partager de façon égale 3,2 milliards de dollars de revenus (à condition que les revenus continuent d'augmenter), ce qui, même sans rentrer dans le détail de ces pourparlers et des revendications de chacun, représente une somme démesurée pour le commun des mortels.

"J'ai encore l'espoir que nous puissions mettre sur pied une saison complète (82 matches par équipe) mais je suis inquiet, au vu de ce qui nous a été présenté (jeudi), que les choses ne progressent pas", a indiqué M. Bettman. Selon les termes de l'ancien accord de travail, les joueurs touchaient 57% des revenus, mais les patrons ont donc décrété qu'il fallait tirer un peu plus la couverture vers eux et récupérer selon la nouvelle proposition, environ 224 millions de dollars... Lors du dernier lock-out en NHL, la saison 2004-2005 avait été tout bonnement annulée. Inutile d'être un expert pour se rendre compte que cela n'arrangerait personne, à commencer par les amoureux du sport.

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