Les vainqueurs déchus du Tour de France
Bjarn Riis, Floyd Landis, Alberto Contador, Lance Armstrong... Quatre vainqueurs du Tour ont été déclassés depuis 1996.
SPORTS - Cette fois, Lance Armstrong ne va pas se battre. Le coureur américain a renoncé à continuer sa bataille judiciaire contre l'Agence américaine antidopage (Usada). Le septuple vainqueur du Tour de France va donc perdre ses titres et sera radié à vie du cyclisme professionnel.
D'autres vainqueurs ont connu les mêmes déboires. FTVi revient sur les vingt dernières années.
1996 : Bjarne Riis, déchu puis réhabilité sous condition
La longue silhouette du cycliste danois a dompté les montagnes du Tour en 1996. Mais le remord a rongé le coureur, aujourd’hui directeur sportif de l’équipe Saxo Bank. Une dizaine d’années plus tard, en mai 2007, il avoue s’être dopé à l’EPO pendant sa carrière, notamment l’année de sa plus belle victoire. Les organisateurs du Tour décident de barrer son nom de la liste des vainqueurs. Mais il est finalement réintégré un an plus tard, avec la mention de ses aveux.
1999-2005 : Armstrong, rattrapé par l'Agence antidopage
Toute sa carrière ou presque, il a dû se défendre contre les soupçons. Mais cette fois, il a jeté l’éponge. Le jeudi 24 août, sur son site, il annonce qu’il cesse sa bataille judiciaire contre l’Agence américaine antidopage (Usada), qui a compilé une impressionnante liste de témoignages et d'éléments contre lui (dopage à l'EPO, prise de cortisone, de testostérone...). Le lendemain, ladite agence annonce que le coureur sera dépossédé de tous ses titres depuis le 1er août 1998. Sept victoires sur la Grande Boucle rayées d’un trait. "C'est un triste jour pour tous ceux d'entre nous qui aimons le sport et nos athlètes", explique le directeur général de l'Usada, Travis Tygart.
2006 : Floyd Landis, positif à la testostérone
Floyd Landis fait souffler un vent frais sur le Tour de France, après les années marquées par l’écrasante domination de Lance Armstrong. Il est d’ailleurs son ancien bras droit, et comme lui, il est américain. Mais il est contrôlé positif à la testostérone, lors de la 17e étape à Morzine...
Après avoir nié s’être dopé, il explique l’avoir été à son insu. En mai 2007, le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, annonce son exclusion définitive de la liste des vainqueurs du Tour. Mais il faut attendre septembre pour que la Cour d’arbitrage américaine indépendante (AAA) lui retire son titre. La sanction est confirmée en novembre par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Par la suite, dans des entretiens à la presse américaine, il reconnaît avoir pris diverses substances, dont l'EPO, et lance des accusations de dopage contre son ancien coéquipier, Lance Armstrong.
2010 : Alberto Contador, un steak au clenbutérol
Pendant le jour de repos du Tour de France, Alberto Contador est contrôlé positif à des doses infimes de clenbutérol. Quelques jours plus tard, il remporte l’épreuve sur les Champs-Elysées. Le contrôle est révélé après la fin de la course. Le cycliste dit avoir mangé un steak acheté en Espagne : le clenbutérol aurait été injecté dans le bovin par l'éleveur afin d'augmenter sa masse maigre.
Le 30 septembre, il est suspendu à titre provisoire par l’Union cycliste internationale (UCI). Débute alors un long épisode judiciaire et sportif. 565 jours plus tard, le 6 février 2012, il est finalement condamné par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à deux ans de suspension rétroactive. Alberto Contador perd le Tour d’Italie 2011 et le Tour de France 2010.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.