Les trois problèmes du Brésil
Un gardien peu rassurant
Si Julio Cesar a fait un moment partie des meilleurs gardiens du monde, au milieu des années 2000 lorsqu’il évoluait sous les couleurs de l’Inter Milan, le portier brésilien n’affiche plus la même sérénité depuis quelques saisons. Ses dernières années sous le maillot nerazzuro avaient déjà inquiéter les observateurs, mais ses transferts successifs, d’abord à Queens Park Rangers, ensuite au Toronto FC, prouvent que son statut s’est nettement dégradé. Contre la Croatie, le goal auriverde a été sauvé d’un but par l’arbitre japonais qui avait vu une charge illicite de Olic. Problème : Jefferson et Victor, ses remplaçants, ne sont pas extraordinaires non plus. Et ils sont moins expérimentés.
Des latéraux qui montent un peu trop
Marcelo, auteur d’un but contre son camp contre les Croates, et Daniel Alves, sont deux arrières latéraux modernes et offensifs. Ils adorent apporter le surnombre devant mais se montrent parfois imprudents en laissant de grands espaces derrière eux qui ne sont pas toujours couverts par les défenseurs centraux Thiago Silva et David Luiz ni par le milieu défensif Luiz Gustavo. Le but encaissé face à la Croatie illustre bien ces travers du foot brésilien. S’il ne s’agit pas de dénigrer le travail du Madrilène et du Barcelonais, qui n’auraient pas autant besoin de monter si leurs attaquants se montraient plus efficaces, un équilibre reste à trouver.
Hulk et Fred décevants
Le match d’ouverture a été cruel pour deux joueurs offensifs de la Seleçao. Si Neymar et Oscar ont brillé jeudi dernier, ce ne fût pas le cas des attaquants Hulk et Fred. Le joueur de Saint-Pétersbourg n’a rien apporté sur le flanc droit et l’ancien avant-centre de Lyon, si prolifique l’an passé en Coupe des Confédérations (5 buts en 5 rencontres), ne s’est créé aucune occasion, bien contrôlé par l’arrière-garde adverse. Hulk (9 buts en 35 sélections) et Fred (17 réalisations en 34 matches) sont attendus au tournant devant le Mexique. L’ombre de Kaka, Ronaldinho ou encore Lucas pèse sur eux. Et le Brésil ne pourra pas toujours s’en remettre à Neymar, souvent marqué à la culotte.
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