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Les plus belles bourdes du sport

Une victoire tient parfois à peu de choses et certains sportifs l'ont appris à leur dépends. Que ce soit pour avoir célébré leur triomphe trop tôt, sous estimé un adversaire ou simplement fait preuve de maladresse, ils ont laissé échapper des succès qui leur tendaient les bras. Petit florilège de ces héros malheureux dont ce n’était vraiment... vraiment pas le jour.
Article rédigé par franceinfo
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John McEnroe : la lavette se rebiffe

C'est dans sa biographie Vous êtes sérieux ? que l'ancien tennisman John McEnroe partage cette anecdote savoureuse. En novembre 1979, il affronte son ennemi de l’époque, Ivan Lendl, en finale d’une exhibition à Milan. Alors qu’il mène 6-1 et que le deuxième set est bien engagé "Big Mac" apostrophe son adversaire, trop peu combattif à ses yeux : "Écoute, Ivan, tu te comportes comme une poule mouillée. Secoues-toi et arrêtes de pleurnicher, lavette !" Piqué au vif, le Tchèque se mit à frapper la balle plus fort que jamais et remporta finalement la rencontre. On ne réveille pas une poule mouillée qui dort, n'est-ce pas John ?

Nigel Mansell : saluer n’est pas gagner

En 1991, Nigel Mansell aborde le dernier tour du Grand Prix du Canada largement premier de la course. Une avance si confortable que le pilote Williams commence à saluer la foule depuis sa monoplace (à voir ici). Une grossière erreur puisqu’il oublie de rétrograder et entre dans un virage en sixième. Sa Williams cale et le "Lion" voit ses concurrents directs, dont son rival honnis Nelson Piquet, le dépasser. Il terminera à l’agonie, à la sixième place. Le pilote britannique, célèbre pour ses bourdes en course, sera finalement sacré champion du monde la saison suivante.

Philippe Bouvatier : l’erreur d’aiguillage

Dans le final de la 14e étape du Tour de France 1988 entre Blagnac et Guzet-Neige, Philippe Bouvatier file vers la victoire. Mais à quelques centaines de mètres de la ligne, il s’engage dans la dérivation réservée aux voitures, Robert Millar dans sa roue (à voir ici). L’indication du gendarme pour le virage serré aurait été trop tardive. L’étape revient finalement à Massimo Ghirotto, qui avait été distancé durant les dernières pentes de l’ascension. Bouvatier ne remporte donc pas la voiture qui était offerte en récompense pour l'étape. La double peine.

Kenenissa Bekele : la ligne était trop loin

Les championnats du monde de Cross à Mombasa (Kenya) en 2007 ont leur favori : Kenenissa Bekele. Depuis 2002 le coureur éthiopien enchaîne les succès, dans la lignée de son grand modèle : Haile Gebreselassie. Nul, à l’époque, ne peut contester sa suprématie. Son plus grand adversaire cette année là ? Lui-même. Alors que les coureurs s’apprêtent à terminer l’avant-dernier tour de l’épreuve, l’originaire de Bekoji se lance dans un sprint qu’il croit victorieux. Lorsqu’il franchit la ligne, il réalise qu’il lui reste encore un tour à parcourir (à voir ici). Trop tard. A bout de force pour avoir mal calculé son effort, il abandonne.

PSG : un intrus sur la liste

En 1997, en tour préliminaire de la Ligue des Champions, le PSG est opposé à Bucarest. A l’extérieur, le club de la capitale s’incline sur un score encourageant pour le match retour de (3-2). Mais ce résultat sera invalidé sur tapis vert suite à une réclamation du club roumain. En effet, Laurent Fournier, qui avait participé à la rencontre, était en fait suspendu pour le match. Le PSG perdit finalement cette rencontre (3-0). Le match retour se passa mieux pour les coéquipiers de Rai, revanchards, qui s’imposèrent (5-0) au terme d'un match miraculeux.

Delgado : la panne de réveil

En 1989, Pedro Delgado se présente au Tour de France en tenant du titre. Dernier à s’élancer sur la rampe de départ, l’Espagnol hypothèque toutes ses chances de victoire dès le prologue, au Luxembourg, où il se présente avec 2’40 de retard ! Un handicap dû à sa négligence sur son horaire de départ et qu’il ne parviendra jamais à rattraper dans les Pyrénées. Cette année là, il terminera 3e de la Grande Boucle, derrière Greg LeMond et Laurent Fignon (à voir ici).

Bill Demong : la recherche du dossard perdu

En 2009, l’équipe américaine fait figure de grande favorite dans l’épreuve de combiné-nordique des mondiaux de Liberec. Après trois sauts, ils sont aux avant-postes de la compétition quand doit s’élancer Bill Demong. Mais les juges lui refusent l’accès au tremplin car… il n’a plus de dossard. L’Etasunien a égaré son numéro de participant entre le saut d’essai et le début de l’épreuve. Pas de chance pour lui et "patatra" pour ses coéquipiers qui terminent à la 12e et dernière place du concours. Demong, lui, retrouvera son dossard un peu plus tard. Dans sa combinaison. Mauvais timing.

Patrick Estève : "Essai" encore

En 1985, le Quinze de France se déplace en Angleterre pour une rencontre clé du tournoi des V Nations. Dans un match accroché, Patrick Estève a l’occasion d'offrir la victoire aux Bleus en aplatissant dans l'en-but. Mais le "TGV" comme on le surnommait, laisse échapper le ballon en voulant finir en beauté entre les perches. Résultat ? Mach nul (9-9). La France rate l'occasion de remporter le tournoi cette année là, laissé à l'Irlande.

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