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Les Français reverdissent

En entraînement accéléré, en tournoi de préparation ou en phase de qualification, le contingent français ne ménage pas sa peine pour se présenter à Wimbledon dans les meilleures conditions. A quatre jours du Grand Chelem britannique, les Tricolores montrent leur envie de bien y figurer. Loin de la pression de Roland-Garros, que peut-on espérer à la vue de leur niveau de jeu ?
Article rédigé par franceinfo
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Du 21 juin au 4 juillet se tiendra le troisième Grand Chelem de la saison. A Wimbledon, où Roger Federer arrivera favori et tête de série numéro 1, malgré la perte de son trône, les Français peuvent nourrir de belles ambitions.

Mahut pas pressé

Nicolas Mahut est un passionné de gazon et il aime faire durer le plaisir. Arrivé en avance dans la banlieue londonienne pour y jouer les qualifications de Wimbledon, le 149e mondial a très vite pris ses marques. Mardi soir, il s’est imposé face à Alex Bogdanovic au terme d’un match épique : 3-6, 6-3, 24-22. Un score fleuve et une dernière manche mémorable de 2h51’ ! « Quand tu es dedans, tu ne te rends presque pas compte. Dans ma tête j’avais une seule certitude : "Je ne lâcherai pas". » Jeudi, au dernier tour des qualifications, il retrouvera l’Autrichien Stefan Koubek pour une place dans le grand tableau. En espérant qu’il ait récupéré de son match marathon….

Jo-Wilfried Tsonga renvient sans pression

Il n’a plus joué depuis son abandon en huitièmes de finale de Roland-Garros face à Mikhail Youzhny. C’était le 30 mai dernier, touché par une lésion au psoas (muscle fléchisseur de la cuisse) qui l’avait poussé à jeter l’éponge. Depuis, le numéro 10 mondial s’est remis au travail et pourra se présenter à Wimbledon en pleine possession de ses moyens. A défaut d’avoir des matchs références dans les jambes… Mais surtout, il pourra jouer l’esprit détendu. A Wimbledon, il sera un compétiteur comme les autres et ne portera pas sur ses épaules tous les espoirs du tennis français. Conséquence directe : moins de pression et moins de sollicitations. "Ce qui m’a le plus desservi, ce sont toutes les sollicitations. Ca m’a pris beaucoup de jus." reconnait-il. Mais son coach, Eric Winogradsky, reste prudent quant à son potentiel physique. "Ce n'est pas parce-qu'on a le feu vert qu'on ne doit pas tout faire pour éviter la rechute. Si on va trop vite, on prend un risque."

Sous le soleil d’Eastbourne

Une avalanche de bonnes nouvelles revient quotidiennement du gazon d’Eastbourne. Dans le tableau masculin, Gilles Simon et Michaël Llodra s’affronteront en quart de finale tandis que Julien Benneteau rencontrera Guillermo Garcia-Lopez. De bon augure, notamment pour Gilles Simon, qui retrouve le chemin de la victoire après des mois de disettes. L’ancien numéro 6 mondial semble enfin débarrassé de sa tendinite au genou.
Dans le tableau féminin, Marion Bartoli revient en forme sur surface rapide. La numéro 1 française s’est qualifiée pour les quarts de finale en battant Agnes Szavay. Finaliste à Wimbledon en 2007, la numéro 12 mondial se donne les moyens de rééditer cet exploit.

Seule inquiétude chez les dames, la blessure d’Aravane Rezaï, survenue en huitième de finale. Après sa demi-finale au tournoi de Birmingham et sa victoire face à la Danoise Caroline Wozniacki (tenante du titre), la Française surfait sur une vague de succès qui s’arrête à cause d’une douleur au poignet. Une IRM donnera plus de renseignement sur sa participation à Wimbledon ou non.

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