Les équipières de Jones épargnées
"Les équipes féminines américaines qui ont concouru lors des épreuves de relais 4x100 m et 4x400 m aux jeux Olympiques de Sydney ne doivent pas être disqualifiées, et les médailles et diplômes attribués aux athlètes ne doivent pas être restitués au CIO", a indiqué le TAS. Les relayeuses Andrea Anderson, Latasha Colander Clark, Jearl Miles-Clark, Torri Edwards, Chryste Gaines, Monique Hennagan et Passion Richardson avaient fait appel auprès du TAS de la décision du Commission exécutive du Comité international olympique de leur retirer leurs médailles. Elles ont donc eu gain de cause.
Le CIO avait considéré que le dopage de Marion Jones avait profité aux relais dans leur ensemble. Pour sa part, le TAS se justifie en admettant que sa décision de confirmer leurs médailles aux co-équipières de Marion Jones "pouvait paraître injuste pour les autres équipes de relais qui avaient concouru sans l'aide d'une athlète dopée". Mais les trois arbitres du Tribunal du sport ont jugé à l'unanimité qu'il n'était pas possible d'imposer "de sanction sur la base de règles inexistantes ou peu claires" telles qu'elles existaient au moment des JO de Sydney. "Une telle décision dépend uniquement des règles du CIO et de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) existantes ou non au moment des jeux Olympiques de Sydney", ont-ils insisté pour justifier l'annulation de la sentence.
En octobre 2007, Marion Jones avait reconnu l'usage de stéroïdes pendant sa préparation aux JO de Sydney, lors desquels, la sprinteuse américaine avait remporté cinq médailles. Sept ans plus tard, elle avait donc restitué ses médailles (3 médailles d'or sur 100m, 200m et 4x400m, sans oublier 2 de bronze à la longueur et au 4x100m). En 2008, Jones avait même été condamnée à six mois de prison et deux ans de mise à l'épreuve pour avoir menti aux enquêteurs fédéraux, une peine effectuée trois mois après sa condamnation.
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