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Les Bleus sur la bonne voie

Pour le premier de ses deux matchs amicaux « à l’Est », la France a peiné face à l’Ukraine avant de s’imposer finalement (1-4). Kevin Gameiro a répondu à l’ouverture du score de Timochtchouk avant que Marvin Martin (87e et 90+2) et Younes Kaboul (89e) ne parachèvent le résultat pour leur premier but en Bleu. Avec une équipe remaniée, Laurent Blanc a encore tâtonné même si la fin de match était encourageante. Prochaine escale jeudi, face à la Pologne.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Une arène ambitieuse qui sonne vide. Une équipe audacieuse mais trop rigide. Voilà en deux mots comment pourrait se résumer les 80 premières minutes du match des Bleus. L’équipe de France B n’a pas emballé la partie à Donetsk, dans le gigantesque stade ukrainien de 50 000 places construit pour accueillir l'Euro 2012. Après le nul (1-1) vendredi contre la Biélorussie, il fallait réagir : la France l’a fait, durant les dix dernières minutes. Un réveil qui coïncide avec l’entrée sur la pelouse de Marvin Martin. Le milieu offensif de 23 ans a tiré l’équipe vers le haut : deux buts et une passe décisive ! D’abord un chef-d’œuvre : une frappe de grande classe à 30 mètres des buts après avoir effacé son vis-à-vis (87e). Acte II : un corner déposé sur la tête de Younes Kaboul (89e) qui marquait lui aussi pour sa première sélection. Enfin, le doublé, suite à une belle combinaison avec Karim Benzema (90+2) achevée par une frappe dans la lucarne. En cinq minutes et pour sa première sélection, le Sochalien a inversé le cours d’un match que certains s’apprêtaient déjà à jeter aux oubliettes.

La soirée des premières

Certes, le onze de départ avait été totalement remanié (à l’exception de Mamadou Sakho) mais la jeune équipe a payé son manque d’automatismes pour se défaire d’une formation ukrainienne qui ne s’est pas livrée. Nouvelles têtes ou non, la fatigue était bien présente dans les jambes et la France a tardé à se défaire de son opposant. Dans une première mi-temps à oublier, les Ukrainiens ont été les premiers à s’illustrer grâce à une frappe lointaine de Gusev, trop croisée, à la 41e min. Pour ce qui est du secteur offensif, la paire Loïc Rémy-Kevin Gameiro a peiné à combiner ensemble. L’avant-centre olympien n’a cadré aucune de ses frappes tandis que l’attaquant lorientais s’est plus illustré sur des exploits individuels. L’homme aux 21 buts en Ligue 1 a sonné le réveil français à la fin de la première mi-temps grâce à une frappe en pivot bien déviée par Dikan. Il a ensuite insisté sans réussite à la 55e.

En manque de rythme, la France se faisait même taper sur les doigts à la 53e min. Sur une frappe puissante plein axe, le capitaine Timochtchouk trompait la vigilance de Steve Mandanda, victime d’une grossière erreur d’appréciation sur un ballon flottant. Un but qui fit l’effet d’un électrochoc pour les Bleus. Cinq minutes plus tard, Gameiro encore lui, offrait l’égalisation d’une frappe en demi-volée à l’entrée de la surface. Une juste récompense pour celui qui aura porté le secteur offensif français à bout de bras. Pourtant, comme face à la Biélorussie, la France a attendu d’être mené à la marque pour réagir. Les entrées conjointes Ribéry, Benzema et Malouda à la place de Menez, Gameiro et Rémy ont apporte un peu d’assurance à une équipe tremblotante. L’attaquant du Real Madrid s’est distingué à deux reprises (79e et 83e) et a montré sa supériorité technique sur le reste de l’équipe grâce à de beaux enchaînements.

Mais c’est l’entrée en jeu de Marvin Martin qui a fait basculer le match avec la réussite que l’on sait. Si Laurent Blanc ne pourra pas tirer grand nombre d’enseignements de cette partie remportée (1-4), il est évident que le Sochalien a marqué beaucoup de points. Une titularisation face à la Pologne serait même logique.

Les réactions :
Laurent Blanc (sélectionneur de l'équipe de  France) sur TF1: "Ca s'est dessiné sur la fin, c'était un match amical, on a pu s'apercevoir qu'il y avait de l'envie, qu'il y avait des choses techniques. Comme on avait dit aux joueurs, on ne peut pas revoir la production contre la  Biélorussie, parce qu'on a été en retard dans tous les secteurs de jeu, et  donc, on a mis de la fraîcheur, on a mis des joueurs qui ont fêté leur première sélection de la meilleure des manières. C'est rafraîchissant, ça prouve que  rien n'est acquis et que personne n'est assuré de quoi que ce soit dans cette équipe, parce qu'il y a des gens derrière qui ont amené aussi des choses. Comme  tout entraîneur, je crois que quand un groupe est figé, il arrête de  progresser. Effectivement, il y en a peut-être certains qui pensaient qu'ils n'avaient qu'à revenir en équipe de France pour être titulaires, et en regardant ce match-là, on s'aperçoit qu'il y a des gens aussi qui vont postuler  la saison prochaine. (Marvin Martin?): On l'avait pris pour qu'il amène sa  fraîcheur, c'est un bon passeur. Il marque deux buts pour sa première  sélection, il y a pires débuts. Des gens qui marquent deux buts pour leur  première sélection, il ne doit pas y en avoir beaucoup. (un certain Zinedine  Zidane): Je lui souhaite la même carrière."
Marvin Martin (auteur de deux buts pour ses  débuts en équipe de France), sur TF1: "Depuis le début, j'ai très bien été  accueilli, c'est certain que ça a facilité les choses. Je me suis tout de suite  mis dedans et concentré. Le coach m'a appelé et voilà, c'était à moi de tout  donner. Dès que je suis entré, on m'a tout de suite mis à l'aise, on m'a  encouragé. Je suis entré sans pression, c'est ce qui a fait le petit plus, et  j'ai tenté et ça a été au fond, je suis très content. Ce n'est que du bonheur,  ça continue on va dire. Déjà, je suis appelé en équipe A, j'étais vraiment le  plus heureux. Ce soir, le plus important, c'est vrai, c'est qu'on a gagné, et  en plus je marque, je suis vraiment très, très content."

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