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Les Bleus devant la muraille néo-zélandaise

L'équipe de France commence ce samedi sa tournée dans le Pacifique par le plus grand des challenges : les Blacks sur leurs terres, à l'Eden Park. Dix-neuf ans après sa victoire en tant que joueur sur cette pelouse, Philippe Saint-André revient cette fois en tant que sélectionneur dans un stade où les Blacks n'ont plus perdu depuis cette défaite. Où ils ont dominé l'équipe de France, il y a 19 mois en finale de Coupe du monde. Où les Bleus débutent la "tournée d'une vie" selon le sélectionneur. Un baptême énorme pour deux nouveaux, un test majuscule pour les Bleus.
Article rédigé par franceinfo
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Le demi d'ouverture de l'équipe de France, Camille Lopez

Le 3 juillet 1994, date de la dernière défaite des Blacks à l'Eden Park, Camille Lopez avait 5 ans. Aujourd'hui, il en a 24 et il va débuter son histoire avec l'équipe de France par un match contre la Nouvelle-Zélande. Au pays du rugby. Le premier des trois rencontres prévues lors de cette tournée du mois de juin au bout du monde. Le sélectionneur Philippe-Saint-André l'a choisi, lui, le néophyte de l'Union Bordeaux-Bègles, pour composer la charnière avec Maxime Machenaud. Une première qui ressemble fort à un cadeau empoisonné. Il ne sera d'ailleurs pas le seul à connaître son baptême du feu à Auckland puisque le nouvel ailier du Racing Métro, Adrien Planté, fera lui aussi ses débuts.

"Forcément qu'il y a de l'appréhension ! J'essaie de me concentrer sur les entraînements, la compréhension des systèmes mais le stress va naturellement monter", a expliqué le demi-d'ouverture dans les colonnes du Midi Olympique. Surtout, les Bleus n'abordent pas cette tournée dans un très bon état d'esprit. La plupart des internationaux terminent cette saison longue sur les rotules et les dernières sorties du XV de France n'incitent pas à l'optimisme. En effet, au cœur du printemps, les Bleus ont terminé dernier du Tournoi des 6 nations.

Charnière inédite

Les Bleus, comme Camille Lopez, peuvent toutefois s'appuyer sur des repères. Ils ont à leur tête le dernier capitaine à avoir battu les Blacks à Auckland. Philippe Saint-André était sur la pelouse ce 3 juillet 1994 lors de cette victoire historique 23-20. Si la recette pour battre les Blacks n'est pas évidente à trouver, lui a pu toutefois la goûter par petits bouts il y a 19 ans. Et ils sont cinq (Dusautoir, Szarzewski, Picamoles, Ouedraogo et Michalak) parmi les 23 alignés pour ce test à l'avoir expérimenté au moins une fois dans leur carrière. La dernière victoire? Il y a 4 ans pratiquement jour pour jour à Dunedin. Ce jour-là, les Bleus s'étaient imposés 27-22.

Maxime Machenaud et Camille Lopez n'étaient pas là, mais samedi ils auront la charge d'organiser le jeu tricolore. Une charnière inédite en bleu, mais qui a cependant une histoire commune. Brève certes, mais bien réelle puisque les deux joueurs ont fait leurs premières armes ensemble sous la tunique de l'Union Bordeaux-Bègles. Six titularisations en commun, la 7e donc face à l'ogre black. Charge à eux donc de (bien) faire jouer les Bleus qui s'attendent à une pression de tous les diables et devront être efficaces dans leur jeu au pied.

Des Blacks décimés

La bonne nouvelle côté français est bizarrement à aller chercher chez l'adversaire puisque les Blacks vont évoluer sans leur chef d'orchestre, Dan Carter. Mais là où on pourrait voir un avantage germe également de l'inquiétude puisque son remplaçant Aaron Cruden est actuellement en pleine forme, tout comme son acolyte de la charnière, un autre Aaron, Smith. Ce dernier prend la place de l'habituel demi de mêlée titulaire, Piri Weepu.

Sur place depuis jeudi 30 mai et au complet le mardi suivant, les Bleus ont pu sérieusement se préparer pour ce premier des trois tests de la tournée. Un avantage par rapport aux Néo-Zélandais qui n'ont été réunis que depuis dimanche après une énième journée de Super Rugby. Une donnée sur laquelle s'appuyer comme celle, plus irrationnelle, de cette faculté de l'équipe de France à se transcender quand on ne les attend pas. Maxime Médard dans le Midi Olympique ne disait pas autre chose : "Je ne sais pas s'ils ont peur de nous mais ils nous respectent avant tout. Et ça, c'est grâce à nos anciens. On va essayer de gagner encore un match pour qu'ils puissent nous craindre quelques années encore".

Pour Francetv sport, Philippe Lafon a assisté à la conférence de presse du capitaine du XV de France :

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