Les Bleues débutent sur de bonnes bases
Après avoir terminé au pied du podium des deux dernières compétitions majeures (Coupe du monde 2011 et JO 2012, les joueuses de Bruno Bini n’ont qu’une envie, celle d’aller chercher une médaille, si possible du plus précieux métal. Opposée d’entrée à une équipe de Russie qui n’a plus brillé depuis une dizaine d’années, la France prenait rapidement le jeu à son compte, à l’image d’une première frappe signée Thiney qui manquait toutefois de précision (3e).
Pressant très haut, les Tricolores prenaient à la gorge leurs adversaires. Ce pressing ne rendait pas la partie facile aux défenseuses russes, et c’était bien à la suite d’une erreur d’appréciation de la défense centrale que Délie ouvrait la marque d’une frappe croisée surpuissante (1-0, 21e). Les joueuses en rouge prenaient totalement l’eau. Prises de vitesse côté gauche comme côté droit, rarement bien positionnées, les joueuses de Sergey Lavrentiev souffraient.
Lavrentiev ne rigole pas
Le deuxième but ne tardait pas et c’était une nouvelle fois l’œuvre de l’attaquante du PSG, Délie, qui assommait les Russes. Lavrentiev bombait le torse et sanctionnait aussitôt deux joueuses en les remplaçant. Punies, Gordeeva et Pozdeeva quittaient ainsi le terrain après 34 minutes de match... Sans un bel arrêt réflexe de Todija, Le Sommer aurait même pu ajouter un troisième but avant la pause (45e + 1).
Le retour des vestiaires était bien plus calme, les Bleues se contentant de tenir le ballon, et a fortiori le score. Il faut dire aussi que leurs adversaires ne les inquiétaient guère, pas même en contres. Une frappe cadrée de Thiney, puis surtout une accélération dont Thomis a le secret et Le Sommer n’avait plus qu’à reprendre le cuir (64e, 3-0). Les Russes qui sentaient qu’elles allaient se faire remonter les bretelles à l’issue de cette rencontre, sauvaient finalement l’honneur. Profitant d’une erreur d’appréciation de Renard, Morozova réduisait en effet la marque, mais le score en restait là, et les supporteurs français pouvaient apprécier ce bon début d’Euro. Les coéquipières de Soubeyrand devaient dès à présent se tourner vers leurs prochaines adversaires, à savoir les Espagnols qu'elles retrouveront lundi.
Réactions
Camille Abily (milieu de terrain des Bleues): "Gagner ce premier match, ça fait du bien dans la tête. Mais on peut encore mieux faire et on a pris ce petit but. Physiquement, on va monter en puissance, surtout qu'il faisait très chaud. Là, on a besoin de récupérer et on va pouvoir travailler sereinement. Vu que les meilleurs troisièmes sont qualifiés, c'est vrai que gagner un match c'est important mais l'objectif est de finir premières. Personnellement, ça n'a pas été facile au début, j'ai eu du mal à trouver mon souffle. Mais j'ai essayé de varier, de trouver la dernière passe, même si j'ai eu un peu de déchet. Mais j'affectionne ce poste de N.10. C'était un bon match pour se mettre dans la compétition et monter en puissance."
Laure Boulleau (arrière latérale gauche des Bleues): "C'est bien parti. Physiquement on n'est pas encore au meilleur niveau. Mais c'était important, il fallait le faire. Le but encaissé est le petit point noir. Moi, j'étais un peu tendue au début, un peu stressée. D'autant que je ne suis pas forcément au top physiquement. Le premier but a libéré tout le monde. Marquer trois fois, ça fait du bien. On a beaucoup travaillé devant le but et ça a payé ce soir, c'est bien."
Laura Georges (arrière centrale des Bleues): "On est contentes mais on aurait pu faire mieux. On est encore fatiguées et c'est frustrant de prendre un but. Après, c'était la Russie et le plus gros va arriver. On va se méfier de l'Espagne. Marie-Laure elle cogitait un peu et je suis très contente pour elle."
Marie-Laure Delie (attaquante des Bleues, auteure d'un doublé): "On a fait un bon match, maîtrisé dans l'ensemble. Le but encaissé c'est dommage. C'est toujours bien de commencer avec un doublé. J'espère faire ça à chaque match, ce serait bien."
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