Les All Whites arrachent le nul
Dans un Royal Bafokeng Stadium en proie au vent froid (6°C), les deux formations se préparaient à lun des plus grands défis de leur histoire, celui de bien débuter un Mondial. Si il sagissait dune première pour le camp slovaque, les All Whites participaient quant à eux à leur deuxième édition, après celle, catastrophique, de 1982. A lépoque, les Néo-zélandais avaient été corrigés trois fois en trois matches (2-5 contre lEcosse, 0-3 contre lURSS et 0-4 face au Brésil).
Soucieux de ne pas reproduire cette mémorable débâcle, les Néo-zélandais partaient avec de bonnes intentions dans cette rencontre. A la 5e minute, Killen reprenait ainsi un centre de la tête mais le portier Mucha veillait au grain. Après avoir subi les premières minutes, les Slovaques, qui avaient dû éliminer la République tchèque pour se qualifier, commençaient à faire surface, mais la prudence restait de mise, trop, sûrement du goût des spectateurs.
Vladimir Weiss, fils de Vladimir Weiss, qui est accessoirement sélectionneur de la Slovaquie faisait étalage de son indéniable talent technique. Peu à peu, les Slovaques se montraient de plus en plus pressants sur les cages adverses. A la suite dun un-deux entre Weiss et Sestak, la Slovaquie aurait pu ouvrir le score, mais la frappe de lattaquant rasait le montant gauche de Partson (28e). Quelques minutes plus tard, ce dernier se ratait complètement au moment de son dégagement, Vittek récupérait le ballon, mais la défense néo-zélandaise intervenait efficacement.
Dun lob astucieux, Fallon lobait Skrtel pour placer idéalement Sestak mais la bonne reprise de lattaquant de Bochum était déviée par Mucha (37e). La défense solide, voire rugueuse des All Whites ne prenaient toujours pas leau, contrairement à ce que lon pouvait craindre. Dans une rencontre relativement équilibrée, les hommes de Vladimir Weiss se montraient toutefois les plus dangereux à limage dune belle combinaison sur un coup-franc à lissue duquel Hamsik décochait un tir cadré, mais détourné par le denier rempart adverse (42e). A la pause, lécran du stade restait calé sur 0-0.
La pause avait visiblement fait du bien aux Slovaques qui ouvraient le score, cinq minutes après être revenus sur le terrain. A la réception dun centre parfait de Sestak, Vittek placé au point de pénalty, trompait le gardien néo-zélandais (1-0, 50e). Le camp slovaque exultait mais ne se déconcentrait pas pour autant et poursuivait ses efforts. A la 69e minute, les Slovaques ne passaient pas loin du deuxième but à la suite dun une-deux dans la surface joué avec Sestek, mais Patson effectuait un nouvel arrêt décisif sur la frappe de Vittek.
Le portier néo-zélandais devait rester vigilant jusquau bout, notamment sur une tentative de 25 mètres de Sestak (76e), puis dans la foulée, sur un nouveau jeu en une-deux à lapproche de la surface qui mystifiait la défense mais dont le N.9 slovaque ne pouvait tirer profit. Depuis le début de cette deuxième période, les All Whites ne se montraient guère motivés pour aller décrocher le point du match nul, malgré une unique occasion de Lochhead dont la tête passait finalement à côté. Mais contre toute attente, la Nouvelle-Zélande remettait les pendules à l'heure sur une tête de Reid dans les arrêts de jeu. Le banc slovaque était accablé. Tout reste donc ouvert dans ce groupe F, où toutes les équipes sont à égalité parfaite.
Déclarations:
Vladimir Weiss (entraîneur de la Slovaquie): "C'est une petite tragédie sportive de prendre ce but à la dernière minute. Nous étions la meilleure équipe. C'est dommage que nous n'ayons pas exploité nos occasions. On n'a pas su gérer le temps additionnel. On jouera notre va-tout contre le Paraguay et après on verra. On est triste. Mais nous devons gérer ce coup dur. J'espère que nous saurons livrer un bon match contre le Paraguay. Ce but vient d'une erreur. Mais on en a commis plusieurs..."
Ricky Herbert (sélectionneur de la Nouvelle-Zélande): "On a un vestiaire très fier. On était venu avec des intentions et on a su les mettre en application contre une équipe de valeur. Il y a 28 ans, c'était une chance pour le football en Nouvelle-Zélande, on espérait tous quelque chose. Mais au final, cette année, cela ne pouvait qu'être mieux. Ce groupe a établi une plate-forme sur laquelle nous allons pouvoir travailler dans les quatre ou cinq prochaines années. C'est à placer au sommet de l'histoire du sport dans le pays. On n'avait jamais pris un point en Coupe du monde. Je suis très heureux. On va continuer de rêver parce que la réalité c'est qu'on a une chance contre les poids lourds du groupe (Italie et Paraguay). Ce sera difficile. Mais on a frappé un grand coup, on a montré qu'on était compétitif. On ne s'interdit rien.
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