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Lemaître: "Je suis surpris"

Auteur de deux chronos sous la barre des 10 secondes sur 100 m, dont un nouveau record de France (9.97), Christophe Lemaître s'est dit être "surpris" de ses performances à Rieti, en Italie, moins d'un mois après ses exploits de Barcelone. Mais du haut de ses 20 ans, le Savoyard ne s'enflamme pas. "Je suis content mais pas plus que cela", explique-t-il, conscient qu'il n'est "pas encore au top niveau international".
Article rédigé par franceinfo
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Christophe Lemaitre

Vous disiez être fatigué par la saison sur la piste et les sollicitations qui ont suivi vos titres européens. Etes-vous surpris par ce nouvel exploit ?

Franchement, j'étais parti pour faire un chrono mieux que 10.10 et surtout mieux qu'à Lille mardi dernier. Je ressens la fatigue de toute la saison, des voyages... Alors oui je suis surpris.

Racontez-nous cette série où vous égalez votre record de France ?

Je pars bien, avec un bon temps de réaction et une bonne mise en action. Ensuite, comme d'habitude, je finis avec de grandes foulées. J'étais surtout concentré sur mes adversaires car c'était une série. Quand je vois le chrono de Bailey (vainqueur de la série en 9.95), j'ai vite compris que le mien était sous les 10 secondes. Je suis content mais pas plus que cela. Je sais surtout qu'en finale je peux battre mon record. Connaissant la piste (réputée très rapide, ndlr), je suis quasiment certain de battre mon record en prenant un bon départ.

Et donc en finale ?

Ben je prends un mauvais départ. Je suis derrière tout le monde après 10 m. Mais comme à Barcelone, je m'accroche. Là encore, je vois le premier chrono qui s'affiche, c'est-à-dire celui du vainqueur. Et en voyant 9.78, je sais que je suis sous les 10 secondes. Quand je vois mon temps, je n'ai pas exprimé ma joie plus que cela. Je suis content du record mais je finis quatrième alors je ne peux pas exploser de joie. Et en plus j'étais seul. Mes parents n'étaient pas là.

En fin de semaine prochaine, vous serez avec quelques membres de l'équipe de France à la Coupe continentale (à Split). Ce double chrono change-t-il vos ambitions ?

Je vais y aller pour faire ma course et on verra. Il y aura une belle adversité. De là à dire que je vais le refaire... c'est difficile.

Avec ces deux courses, avez-vous le sentiment de franchir un nouveau cap vers les sommets ?

Non, je ne suis pas encore au top niveau international. Il me faut encore deux ou trois ans d'entraînement et d'expérience.

Et les sollicitations vous encore augmenter...

Ca fait partie du travail du sportif de haut niveau. Cela ne me dérange pas. A condition que cela n'empiète pas sur mon temps d'entraînement et sur mon temps libre. 

Avec AFP

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