Le Sud-Africain Tokyo Sexwale candidat à la présidence de la FIFA
"Tokyo Sexwale va être candidat à l'élection à la présidence de la Fifa", pour succéder au Suisse Joseph Blatter, a affirmé cet assistant, sous le sceau de l'anonymat, sans préciser si cette candidature avait officiellement été déposée au siège de la Fifa, à Zurich, avec les cinq signatures de fédérations nécessaires. Cette annonce est intervenue après que dans la journée la Fédération sud-africaine (SAFA) a apporté son soutien unanime à la candidature de l'homme d'affaires. "La SAFA a unanimement apporté son soutien à la candidature de Tokyo Sexwale", a déclaré la Fédération sud-africaine dans un communiqué un peu plus tôt samedi.
M. Sexwale avait notamment reçu le soutien de Franz Beckenbauer, président d'honneur du Bayern Munich et vainqueur de la Coupe du monde avec l'Allemagne en 1974. Tokyo Sexwale, 62 ans, richissime homme d'affaires, est le 5e candidat officiel après le Français Michel Platini, le président de l'UEFA, actuellement suspendu 90 jours par la Fifa, le Prince Ali de Jordanie, le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, et David Nakhid, ancien capitaine de la sélection de Trinité-et-Tobago. S'il était élu, Tokyo Sexwale serait le premier Africain à diriger la Fifa en 111 ans d'existence. La candidature de Michel Platini, l'ancien N.10 des Bleus, est de facto gelée tant que sa suspension ne sera pas levée ou n'aura pas expirée, le 5 janvier. Longtemps donné sans rival, Platini a été suspendu à titre conservatoire le 8 octobre par la commission d'éthique de la Fifa pour un versement controversé de 1,8 million d'euros reçu de la part de Joseph Blatter, le président démissionnaire de la Fifa, en février 2011. M. Blatter, qui a remis son mandat en jeu le 2 juin, quatre jours après sa réélection à un 5e mandat de président de la Fifa, en plein scandale de corruption révélé par des enquêtes judiciaires en Suisse et aux Etats-Unis, a lui aussi été suspendu 90 jours la Fifa, pour ce même versement ainsi que pour un contrat controversé signé en 2005 avec Jack Warner, le président de la Fédération caribéenne de football, par lequel il lui aurait vendu à un prix très inférieur à celui du marché les droits de retransmission télévisée des Mondiaux 2010 et 2014.
La date limite pour les candidatures à la présidence de la Fifa est fixée à lundi minuit. Après Tokyo Sexwale, un dernier candidat est encore attendu, avec le patron du football asiatique, le cheikh bahreini Salman ben Ibrahim al Khalifa, vice-président de la Fifa. Salman pourrait peut-être récupérer le soutien de l'Europe, à la recherche d'un plan B en cas d'empêchement définitif de Platini. Mais le Bahreini traîne aussi ses boulets: il fait l'objet de vives critiques de la part d'organisations de défense des droits de l'Homme pour son rôle dans la répression du soulèvement démocratique de 2011.
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