Le Shakhtar aux portes de l'exploit
Fort de son succès à l'extérieur acquis au match aller, le Shakhtar Donetsk est en passe de devenir le premier club ukrainien à se hisser en quarts de finale de la Ligue des Champions. Il lui faudra pour cela éviter tout faux pas en 8e de finale retour face à la Roma qui se lance dans un challenge difficile. En s'imposant 3-2 en Italie, le Shakhtar a fait un grand pas vers la qualification. Ses Brésiliens se sont régalés à l'aller (but de Jadson, Douglas Costa et Luiz Adriano). Dans le froid ukrainien, les vainqueurs de la Coupe UEFA 2009 vont pouvoir gérer leur succès sans forcer.
Face aux hommes de Mircea Lucescu, la Roma s'annonce avec la mine des mauvais jours. Depuis le match aller, Claudio Ranieri a jeté l'éponge, remplacé par Vincenzo Montella. L'ancien attaquant romain a relancé l'équipe de la capitale (2 victoires, 1 nul) qui a disposé vendredi de Lecce (2-1). Mais il attend plus de ses joueurs, notamment de Jérémy Menez qui a regagné le banc des remplaçants. "Techniquement et mentalement j'attends quelque chose en plus des changements, a déclaré Montella. Il arrive qu'on ne rentre pas vraiment dans le match par manque de volonté, une fois, c'est possible, à la seconde fois, l'entraîneur commence à tirer ses conclusions..."
La Roma peut-elle y croire?
"Ménez est extraordinaire, a ajouté Montella, il doit mûrir dans quelques domaines, mais c'est un joueur qui peut te faire gagner un match. Le joueur n'est absolument pas en cause, c'est pour ça que je suis sûr qu'il va nous donner quelque chose en plus". Pour réussir son incroyable pari de renverser la vapeur en Ukraine, le nouvel entraîneur de la Roma doit remotiver un groupe qui s'est délité au fil des mois. Francesco Totti est le capitaine d'un navire qui dérive. L'emblématique Italien n'est plus que l'ombre du grand joueur qu'il fut (2 buts cette saison) et brille avant tout par ses ratés. La défense multiplie les absences et enquille les buts pris. L'entente n'est plus du tout cordiale dans l'équipe et il faudra une bonne dose de gestion à Montella pour remettre tous les ego en ordre de bataille.
"Je ne veux pas que la mauvaise préparation, aussi bien physique que mentale, devienne un alibi, souligne Montella. Je ne peux juger que depuis mon arrivée, et moi, je vois de nettes améliorations". Optimiste sans doute convaincu à défaut d'être convaincant, le tacticien romain s'attelle déjà un gros pari. Il sait que son groupe a le talent pour inverser la tendance à Donetsk. Encore faut-il que la convalescence soit bien entamée.
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