Le Scudetto se joue à Milan
Italie - AC Milan, plus qu'un leader en trompe-l'oeil ?
Deux points d'avance, c'est bien, mais avec deux matches joués en plus, les Milanais savent leur position en tête du Calcio précaire. Et pour conquérir un 19e Scudetto, ils doivent impérativement barrer la route des Turinois lors de leur venue à San Siro. Quel accueil sera d'ailleurs réservé à l'ancienne gloire milanaise, passé cette année à Turin ? Pirlo, 32 ans et dix saisons sous le maillot rossoneri, participe grandement à la rédemption de la Vieille Dame en apportant son expérience et sa science du jeu à une formation qui peut effectuer un pas décisif vers un 28e titre de champion d'Italie en cas de victoire. Mais attention, la Juventus semble moins flamboyante ces derniers temps, et les démonstrations milanaises contre Arsenal, ainsi que les trois victoires consécutives toutes compétitions confondues font monter la cote d'Allegri et de ses troupes, qui ont néanmoins subi deux revers cette saison contre cet adversaire (2-0 à Turin en championnat, 2-1 à San Siro en 1/2 finale aller de la Coupe d'Italie). Et ils devront encore faire sans Ibrahimovic, toujours suspendu pour sa claque à un Napolitain, mais aussi sans Boateng, blessé. L'AC Milan peut-il maintenir le suspense ?
Pour Claudio Ranieri, ancien de la maison turinoise, le déplacement à Naples de son équipe de l'Inter pourrait bien représenter un tournant. Battu à Marseille (1-0) en Ligue des Champions, à 11 points de son voisin milanais en championnat, l'Inter ne peut pas perdre, après six défaites et un nul, toutes compétitions confondues. Mais Naples, auréolé de son succès sur Chelsea, a bien l'intention non seulement de faire tomber les riches milanais, et en plus de se rapprocher des places européennes.
Angleterre - Coup de chaud autour d'Arsenal-Tottenham
Le derby londonien entre Arsenal et Tottenham est toujours très chaud. Les supporteurs des deux clubs voisins du Nord de Londres ne s'apprécient pas, c'est un euphémisme. Cette année, la tension pourrait être encore plus grande puisque les Spurs ont pris le dessus sur les Gunners, les devançant de 10 points, pour intégrer un Big Four que les hommes d'Arsène Wenger pourraient bien quitter. C'est pour cela que les deux clubs ont publié un communiqué commun, pour appeler leurs fans à la pondération. Sera-ce suffisant ? Pour couronner le tout, Emmanuel Adebayor, ancien d'Arsenal, devrait être sur la pelouse avec le maillot des visiteurs, lui qui avait déjà fortement irrité les supporteurs des Gunners en partant pour Manchester City en 2009. Vainqueurs pour la première fois (3-2) sur la pelouse de l'Emyrates Stadium l'an dernier, les coéquipiers de William Gallas aimeraient réaliser un deuxième exploit identique, et enfoncer un peu plus la tête des hommes de van Persie, giflés la semaine dernière à Milan (4-0) avant d'être éliminés de la Cup par Sunderland (2-0).
L'autre malade du Royaume, Chelsea, a tout intérêt à s'imposer à Stamford Bridge contre Bolton, avant-dernier de Premier League. Sans le moindre succès depuis cinq matches, André Villas-Boas trouvera-t-il encore du répondant parmi ses troupes pour sauver sa tête ?
Allemagne - Le Bayern sous pression
Auteur d'un nul chez la lanterne rouge de Bundesliga, battu en fin de match par un FC Bâle (1-0) qui accède pour la 1ère fois aux 8e de finale de la Ligue des Champions, le Bayern Munich a une chance de redresser la barre et limiter les dégâts. Le patron, Karl Heinz Rummenigge, en a appelé à l'union sacrée pour "sortir de la m... dans laquelle on s'est mis durant les dernières semaines".Jupp Heynckes doit gérer cette pression, et une autre liée à la concurrence peu appréciée par Robben et Muller, par le refus de Ribéry de lui serrer la main mercredi en Ligue des Champions, et par le manque de réussite de Mario Gomez, seulement buteur à deux reprises en 2012 alors qu'il en a inscrit 25 dans la première moitié de la saison. Et en face, dimanche, à l'Allianz Arena, ce sera Schalke 04, un club que l'actuel technicien bavarois a entraîné en 2003-2004, et qui a l'opportunité de s'emparer de la 3e place occupée pour l'instant par les Munichois.
Espagne - La dernière chance de Barcelone
Dix points de retard, pour beaucoup d'observateurs, c'est insurmontable. Cela le serait d'autant plus si le FC Barcelone perdait dimanche à Madrid, sur le terrain de l'Atletico, tandis que le Real aura joué un peu plus tôt au Rayo Vallecano, dans un derby madrilène. Revigoré par l'arrivée aux commandes de l'Argentin Diego Simeona en janvier, l'autre club de la capitale n'a plus perdu depuis neuf rencontres, mais les trois nuls consécutifs et l'absence de Diego, blessé, peuvent inquiéter. A la limite de l'Europe, l'Atletico peut frapper un énorme coup, avec son arme fatale habituelle, Falcao. Mais les Barcelonais ont retrouvé leur effectif, et un Messi de nouveau décisif. Et voir s'envoler le titre de champion à Madrid aurait un goût très amer pour les joueurs de Guardiola. Mais l'équipe de José Mourinho n'est pas non plus en terrain conquis dans ce match en banlieue de Madrid, après son échec à Moscou (1-1) en Ligue des Champions et sans Benzema. Le Rayo Vallecano peut également lorgner sur l'Europe, après trois victoires de suite. Enfin, le FC Valence arrivera-t-il à se remettre de la claque à Barcelone (5-1) pour conforter sa 3e place et empêcher le FC Seville de se relancer vers les places européennes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.