Cet article date de plus de treize ans.

Le sans faute est de mise

Laurent Blanc l'a annoncé lui-même, un tout autre résultat qu'une victoire face à l'Albanie pourrait être considéré comme un cinglant échec pour les Bleus. Le patron de l'équipe de France a pesé ses mots, et ceux-ci en disent long sur son état d'esprit. "On joue notre vie sur quatre matches", a-t-il ainsi affirmé, et cela commence par le prochain déplacement ce vendredi en Albanie, qu'il ne faudra surtout pas prendre à la légère.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Le point d'avance sur le Belarus n'est pas fait pour rassurer le camp tricolore. Pour rester en tête de son groupe D, la France a tout intérêt à s'imposer lors de ses deux prochains déplacements, en Albanie ce vendredi, puis en Roumanie le 6 octobre, avant de pouvoir recevoir dans de bonnes conditions l'Albanie, le 7 octobre, puis la Bosnie quatre jours plus tard. A priori, les missions qui se présentent aux Tricolores restent réalisables, eux qui sont invaincus en 11 sorties avec 8 victoires et 3 nuls dont celui ramené du Belarus (1-1), le 3 juin dernier.

Pour éviter une éventuelle déconvenue au Stade Quemal Stafa de Tirana, Laurent Blanc compter évidemment sur Karim Benzema, qui brille toujours autant avec le Real Madrid. "On est content de lui, il est sur le bon chemin. Il a compris certaines choses", a résumé Blanc qui a eu le mérite de relancer le joueur après l'ère Domenech. "Le Président" aimerait par ailleurs profiter des retours en forme de Samir Nasri et de Franck Ribéry. Si les petites critiques ont fusé ces derniers temps entre le nouveau joueur de Manchester City et le sélectionneur, tout le groupe est conscient que les Bleus n'ont pas le droit à l'erreur.

De son côté, 'Kaizer Franck' a sans doute encore un peu de mal à tourner la page du Mondial, mais ses blessures oubliées et ses récentes prestations en Bavière ont de quoi le rassurer. "Mes derniers matches en Bleu n'ont pas été les meilleurs. Ce n'était pas facile quand je suis revenu", a expliqué le joueur aux 52 sélections. "Ca m'a rendu plus fort au niveau mental. J'ai  beaucoup mûri aussi. Du jour au lendemain on peut être tout en haut puis tout  en bas. Ca va plus vite qu'on ne le pense. J'ai toujours envie d'y croire, de faire ce que j'ai fait en arrivant.  J'espère encore pouvoir gagner quelque chose avec les Bleus avant la fin de ma  carrière. L'Euro, j'y pense". Ribéry comme Nasri seront attendus comme jamais et feraient mieux de se méfier de la concurrence qui pointe le bout de son nez, avec Loïc Rémy et Marveen Martin.

Outre le secteur offensif, la défense représente sans doute le plus important problème du sélectionneur. Alors que le duo Mexès-Rami semblait monter en puissance, la grave blessure du joueur milanais et la suspension du joueur de Valence pour cette première rencontre devrait obliger Blanc à aligner dans l'axe Eric Abidal et Younès Kaboul, qui ne compte que trois sélections. Ce duo a toutefois déjà été formé à trois reprises, mais il s'agissait à chaque fois de matches amicaux, face à l'Ukraine, la Pologne et le Chili.

Mais d'autres joueurs aimeraient se montrer décisifs, à l'instar de Loïc Rémy, qui voit en ce match l'occasion de "s'affirmer petit à petit". Pour l'attaquant de l'OM, des places sont encore à prendre. "Ce n'est pas une équipe figée, il se passera beaucoup de choses jusqu'à l'Euro", a estimé le joueur. "On sait que le match sera  aussi difficile que contre la Roumanie, voire plus car l'Albanie va nous imposer un impact physique et il va falloir répondre présent. On a des joueurs  qui peuvent répondre à cet impact. Techniquement on est au-dessus mais physiquement il ne faudra pas avoir peur d'y aller", a-t-il résumé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.