Le groupe C à la loupe
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La favorite: l'Angleterre
Depuis son titre mondial en 1966 et deux demi-finales à l'Euro (1968 et 1996) l'Angleterre a souvent déçu. Souvent classée parmi les favoris, notamment lors du dernier Mondial, l'équipe aux Trois Lions pourrait cette fois confirmé grâce à un Italien. Fabio Capello, qui a pris les commandes de la sélection anglaise en 1997, a eu essentiellement pour mission de chasser les démons. "A mon arrivée, on avait ce démon croate, coupable de l'élimination à l'Euro-2008. On s'en est débarrassé", explique l'Italien. "Maintenant, j'espère que la même chose va advenir du démon de 1966. J'aime l'idée du chasseur de fantômes". Mais le tacticien sait qu'il peut compter sur un effectif solide et des joueurs vedettes tels que Wayne Rooney, Steven Gerrard ou encore Franck Lampard. Et comme toujours, la sélection anglaise pourra aussi compter sur le soutien inconditionnel de fans venus en grand nombre en Afrique du Sud (près de 100 000 selon certaines estimations). Cette sélection pose toutefois quelques questions au niveau de sa défense, et notamment au poste de gardien. Le fameux David James surnommé "Calamity James" peut à lui seul anéantir les espoirs de son équipe...
L'outsider: la Slovénie ... ou l'Algérie
24 ans après leur dernière participation à une phase finale, les Algériens n'ont sûrement pas obtenu leur billet aux dépens de l'Egypte pour rien. Rabah Saâdane peut compter sur des joueurs tels que Karim Ziani (Wolfsburg) ou encore Nadir Belhadj (Portsmouth) pour créer la surprise. Les Fennecs devront surtout mettre à profit cette incroyable attente de tout un peuple pour ne pas aborder la compétition avec la peur au ventre.
La Slovénie se posera également en outsider, et ce n'est pas pour rien que la rencontre opposant les deux équipes est considérée comme cruciale pour les deux sélectionneurs. La formation de Matjaz Kek qui a déjà créé la sensation en éliminant la Russie lors des barrages, ne refuserait sans doute pas un nouvel exploit. Avec ses deux millions d'habitants, cette nation indépendante depuis 1991 ne possède ni l'expérience (aucun des joueurs n'a participé à une compétition internationale majeure), ni les stars des "grandes nations" du football. Et pourtant, l'équipe slovène a fait preuve d'une belle efficacité, surtout en défense avec seulement cinq buts encaissés en 12 matches de qualification.
La star: Wayne Rooney
S'il n'a pas terminé meilleur buteur du championnat d'Angleterre cette saison, il s'en est fallu de peu. L'attaquant de MU a été battu sur le fil par Didier Drogba (29 buts contre 26), mais a de nouveau confirmé qu'il restait l'élément essentiel des Red Devils, surtout après le départ de Cristiano Ronaldo. Buteur prolifique, le natif de Liverpool n'en demeure pas moins un joueur complet, au service du collectif. Désigné à deux reprises meilleur joueur de Premier League (2008 et 2010), le joueur de 24 ans se trouve à la tête d'un palmarès en club déjà impressionnant avec trois titres de champion d'Angleterre, un Mondial des Clubs, une Ligue des Champions, et deux Coupes de la Ligue. En sélection il n'a pas encore eu véritablement la possibilité de s'illustrer, la faute à un parcours souvent écourté dans les compétitions majeures. Depuis ses débuts avec l'équipe nationale le 12 février 2003 contre l'Australie (défaite 3-1), l'attaquant a disputé 57 rencontres, et inscrit 25 buts, ce qui en fait un sérieux client pour le titre de meilleur buteur de la Coupe du monde, mais à condition que l'Angleterre aille loin...
La promesse: Josmer AltidoreA seulement 20 ans, l'attaquant natif de Livingston tarde à confirmer l'étendue de son talent. Originaire d'Haïti, "Jozy Altidore" porte depuis l'été 2009 les couleurs du modeste club de Hull City (en prêt), mais est lié contractuellement au club espagnol de Villareal qu'il a rejoint en 2008 pour 8 millions d'euros. L'Américain conserve d'ailleurs le record du but le plus rapide en Espagne (10 secondes). C'est en 16 sélections qu'Altidore s'illustre le plus, lui qui a déjà marqué 7 buts. L'une de ses plus belles prestations reste sans conteste sa demi-finale de Coupe des Confédérations (remportée par les USA) avec à la clé un but et une passe décisive. Il s'est récemment fait remarquer pour avoir donné un coup de tête au joueur de Sunderland, Alan Hutton, en championnat. S'il se focalise plus sur son jeu que sur ses adversaires, Altidore pourrait bien représenter une belle menace pour les défenses adverses.
L'affiche: Angleterre - Etats-Unis
Capello a sans doute surligné la date du 12 juin, jour de l'entrée en lice de son équipe face à la mésestimée formation des Etats-Unis. Le parcours en Coupe des Confédérations 2009 peut donner des ailes à la formation de Bob Bradley. Auréolés d'un étonnant succès sur l'Espagne (2-0) en demi-finale et d'une finale contre le Brésil où ils menaient 2 à 0 avant de s'incliner (3-2), les Américains risquent de poser des problèmes à bon nombre de sélections... "Nous avons le sentiment que c'est un groupe qui nous donne une très bonne chance de passer", a d'ailleurs déclaré Bradley. Ce match qui oppose deux nations aux passés souvent liés, risque de rappeler quelques mauvais souvenirs. Lors de leur premier affrontement en Coupe du monde, les Anglais s'étaient d'ailleurs inclinés 1-0 face aux Américains...
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