Le Brésil contient le Portugal
Les données étaient simples. Pour terminer en tête du groupe, le Portugal devait battre le Brésil. Cela n''a pourtant pas inciter les demi-finalistes 2006 à se démener d'entrée pour prendre d'assaut le camp de la Seleçao. La première occasion intervenait juste après le quart d'heure avec une reprise de volée de Tiago qui passait un bon mètre à droite de la cage brésilienne. Le match était âpre, engagé. L'arbitre distribuait ainsi trois cartons jaunes en très peu de temps, pour Luis Fabiano, Juan et Duda. Celui donné à Juan aurait pu se transformer en rouge, le défenseur de la Roma déviant de la main une ouverture en profondeur de Ronaldo qui aurait pu s'avérer décisive. Le Ballon d'or 2008 par ailleurs très dicret lors de cette rencontre mais encore élu joueur du match par la Fifa...
Le match s'emballait à la demi-heure: tir de Nilmar sur le poteau puis contre-attaque express des Portugais: Tiago tombait dans la surface adverse mais l'arbitre sanctionnait logiquement d'un avertissement le milieu lusitanien pour simulation (31e). Juste avant la pause, Felipe Melo écopait à son tour d'une "biscotte" pour une obstruction caractérisée avant que la même sanction ne tombe sur Fabio Coentrao pour un tacle vicieux. Entre Lusanophones, on se comprend. Les deux formations regagnaient les vestiaires sur ce score de parité (0-0) à l'issue d'une mièvre prestation.
La deuxième période reprenait sur le même tempo que la première. Un faux rythme, des duels physiques, des contestations et tout petit peu de jeu au milieu de tout ça. A l'heure de jeu, le Portugal manquait d'ouvrir le score. Cristiano Ronaldo partait en contre, coursé par quatre défenseurs brésiliens. Il se faisait manger par Lucio qui réussissait à passer devant lui mais qui taclait le ballon en direction du point de penalty vers Raul Meireles, seul face à Julio Cesar. Mais le milieu de terrain tentait sa chance de l'extérieur du droit au lieu d'utiliser logiquement son pied gauche et le ballon frôlait le poteau droit du but auriverde.
Dans les dernières minutes, un tir dévié de Ramires inquiétait sérieusement le gardien portugais qui sortait le ballon de sa lucarne in extremis (90e). L'une des rares vraies actions de ce sommet qui a accouché d'une souris et où Nilmar et Julio Baptista, à qui Dunga avait accordé sa confiance, n'ont pas apporté grand chose. Reste maintenant à connaître les adversaires du Brésil et du Portugal qui seront issus du groupe H. Les deux pays espèrent surtout éviter l'Espagne, l'un des grands favoris de ce Mondial.
Réactions
Carlos Queiroz (sélectionneur du Portugal): "On a fait un bon match, l'équipe a été fantastique. Tous les joueurs ont été brillants, dans leur manière de presser et de jouer. On s'est qualifié avec du mérite, et je m'attends désormais à des tours à élimination directe complètement différents. Le Brésil est rentré fort dans le match, mais à la fin on est tous contents. On ne sait pas qui on rencontrera en 8e de finale, mais la seule chose de sûre, c'est qu'en finissant deuxièmes, on a quatre jours pour se reposer".
Simao (attaquant du Portugal): "On savait que le Brésil était très fort, mais on a été bien, on a pratiqué notre jeu, on a eu des occasions et on se qualifie. Je préfèrerais qu'on évite l'Espagne, qui a une sélection fantastique, mais il faut qu'on pense à nous, et finalement peu importe qui on rencontrera".
Julio Cesar (gardien du Brésil): "Le Portugal a encore une fois joué derrière et en contre-attaque avec Cristiano Ronaldo et Simao qui sont des joueurs rapides. On était dans un groupe difficile mais ça nous a souri. Maintenant, une étape plus compliquée commence, mais j'ai la certitude que le Brésil est prêt. (à propos de son dos) Tout va bien. Je porte une protection seulement parce que je me sens plus rassuré avec".
Lucio (défenseur et capitaine du Brésil): "On savait qu'il n'y aurait pas beaucoup de spectacle puisque les deux équipes étaient déjà qualifiées (Le Portugal n'était pas mathématiquement qualifié avant le match, mais en position très favorable, ndlr). (sur le fait que l'homme du match soit Cristiano Ronaldo) C'est quelque chose de la Fifa. On sait quel joueur c'est, et aussi que dans le football il n'y a pas de justice. (sur les nombreux cartons jaunes) On savait qu'il y aurait beaucoup de contacts, avec deux équipes très déterminées. C'a été un match dur, mais le match est resté correct".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.