Le Bayern prend l'ascendant
Le 22 mai dernier, l'Inter remportait la finale de la Ligue des Champions devant le Bayern Munich (2-0). Neuf mois plus tard, le temps de ressasser cette finale perdue, le club bavarois avait l'occasion de démontrer qu'il aurait mérité un tout autre sort. Après un début de championnat périlleux, l'équipe de Ribéry a démontré les semaines passées qu'elle avait de nouveau le potentiel pour aller titiller la fameuse Coupe aux grandes oreilles. Au cours de leurs 11 dernières rencontres, les Allemands ont inscrit la bagatelle de 39 buts, soit une moyenne de 3,5 buts par match. Le tenant du titre était prévenu et ce duel ne tardait pas à tenir ses promesses. Après une petite période d'observation, le temps de prendre ses repères sur ce terrain presque gelé de San Siro, les 22 acteurs se répondaient coup pour coup.
Après une légère domination du Bayern, à la 20e Eto'o se procurait la première grosse occasion en s'infiltrant dans la défense italienne. Le Camerounais était visiblement accroché, tombait, mais l'arbitre hongrois de la rencontre M. Kassai, estimait que le pénalty n'était pas justifié. Deux minutes plus tard, ce même Eto'o réalisait un vrai festival sur le côté gauche, passant en revue trois attaquants adverses avant de servir Sneijder, mais la frappe du Néerlandais était repoussée in extremis. Peu après, sur un centre de Robben, Ribéry reprenait de la tête, et envoyait le ballon sur la barre transversale (24e). Les tifosi pouvaient souffler, d'autant que leur buteur vedette, Eto'o se trouvait dans un grand jour. Problème, le portier du Bayern, Kraft, se trouvait lui aussi dans un grand jour, et devait effectuer une superbe parade main gauche pour détourner une frappe croisée de l'attaquant interiste (33e).
Et déjà un premier remplacement côté bavarois, Pranjic blessé, étant remplacé par Breno (38e). Et dans la foulée de ce remplacement, il s'en fallait de peu pour que Müller arrivé à grandes enjambées, ne détourne un centre de Schweinsteiger. Leonardo s'agitait dans la zone réservée aux entraîneurs, alors que Van Gaal restait collé dans son siège. Et ce n'était pas une frappe de Sneijder qui passait à 15 mètres du cadre, ni même un tir surpuissant de Maicon côté droit qui allaient l'affoler. Cette première période, finalement assez équilibrée se terminait sur un score logique de 0-0.
Gomez le libérateur
Au retour des vestiaires, les Allemands avaient visiblement pris le parti de s'engager un peu plus, et ne pas repartir de San Siro sans un but. Schweinsteiger montrait la voie en concluant d'un tir sur le montant gauche des cages de Julio César, une action magnifique débutée du milieu de terrain (50e). Mais le panneau d'affichage rsetait bloqué sur ce score nul et vierge, et les supporteurs de l'Inter s'impatientaient. Heureusement, leur insatiable N.9, Eto'o, assurait le spectacle en enchaînant un contrôle poitrine, genou, suivi d'une volée repoussée non sans mal par Kraft (58e). Cambiasso pourtant idéalement placé envoyait le cuir dans les cieux Quelques secondes plus tard, c'était au tour de Robben de s'illustrer, mais son tir n'était pas suffisamment précis pour inquiéter Julio César.
Le portier interiste devait faire preuve d'une grande vigilance face aux assauts toujours plus incisifs des Bavarois, et il n'hésitait pas à aller au contact avec Gomez servi par Ribéry- pour sauver les siens à un quart d'heure de la fin. A dix minutes de la fin, Kharja s'essayait à une frappe croisée, mais le dernier rempart des hommes de Luis Van Gaal, Kraft, réalisait un arrêt décisif de la main droite. Conscients que ce score de 0-0 n'était pas de bon augure pour la suite, les Interistes tentaient de remettre la pression dans le camp adverse, mais contre le cours du jeu, Gomez trouvait le chemin des filets dans les arrêts de jeu (1-0, 90e), l'attaquant profitant d'une frappe de Robben mal négociée par Julio César. Grâce à cet avantage, le Bayern abordera le match retour avec une relative confiance, et le désir de prendre sa revanche sur la finale de l'an passé.
Mario Gomez (Bayern Munich sur Sky Sports): "C'était certainement mon but le plus important en Ligue des champions. Quand vous marquez juste avant la fin du match, et qui donne la victoire à votre équipe à l'extérieur, ça fait vraiment très plaisir. Nous nous sommes battus sur tous les ballons, en défense, en attaque et nous avons été récompensés sur la fin."
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