Le baromètre du Top 5
Djokovic : en français dans le texte
En réalisant son interview d’après match en français après sa victoire contre Potito Starace, au micro de Cédric Pioline, Novak Djokovic s’est mis une large partie du public dans la poche. Les spectateurs, surpris de découvrir le résident monégasque si bien maîtriser leur langue, l’ont longuement ovationné. C’est donc dans la langue de Molière qu’il a réaffirmé toute son admiration pour ce tournoi et son envie de le remporter pour devenir le premier jouer depuis Rod Laver a réalisé le grand chelem. « J’ai bien joué aujourd’hui, reconnaissait-il au micro de France 2, si mon français est moins bon, je suis désolé. » Tu es tout pardonné Novak. D’autant plus que le français n’est pas la seule langue maîtrisée par le numéro mondial. A Rome, il avait réalisé ses interviews d’après match dans un italien impeccable. Idem avec l’anglais et le serbe… Déjà numéro 1 sur les courts, Djokovic dispute désormais la place du plus grand polyglotte à Roger Federer.
Nadal : une affaire de couleur
L’ocre lui va si bien. En arrivant aux Internationaux de France, Rafael Nadal vise une 46e victoire en 47 matchs. Une réussite insolente ! Sa préparation pour son tournoi fétiche, pour lequel il brigue une septième victoire record, a été comme toujours incroyable avec des victoires à Monte Carlo, Barcelone et Rome. Il est le maître incontesté de la surface, même s’il tient souvent à préciser sa couleur. "J'ai très bien commencé la saison sur terre battue rouge" reconnaît-il. Le rouge, le détail a son importance. Le champion de Manacor fait bien sûr référence au tournoi de Madrid, disputé sur terre battue bleue au cours duquel il a été éliminé dès les 8e de finale par Fernando Verdasco. Une défaite qui fait tache dans son bilan ahurissant sur cette surface. Par déni ou par conviction, il préfère la mettre de côté pour ne pas polluer ses statistiques. Qu’il se rassure, Roland-Garros n’est pas prêt de virer au bleu ! Son adversaire de mardi, Simone Bolelli n’a qu’à bien se tenir.
Federer : un record de longévité
En disposant facilement de Tobias Kamke au premier tour de Roland-Garros, Roger Federer (N.3) a égalé un nouveau record, celui de victoires en grand chelem. Si son match ne restera pas dans les annales, il fera date pour les amoureux de chiffres. Il compte aujourd’hui 233 succès. Alors, heureux Roger ? « C’est un grand record, car c’est une question de longévité. Celui de Jimmy a tenu longtemps, car c’était évidemment l’un des plus grands joueurs de tous les temps. Il est resté sur le circuit pendant plus de vingt ans vous savez. Pour moi, ce sont mes 13 ou 14ème Internationaux de France, tout a commencé en 1999 contre Rafter et j’ai rarement raté un grand chelem. Evidemment, j’aime les grands tournois, j’y ai eu beaucoup de réussites pendant longtemps, et égaler ce record à 30 ans, c’est incroyable. » L’ancien numéro 1 mondial aura l’occasion de devenir le plus victorieux de l’ère Open avec un 234e succès face au tombeur de David Nalbandian, le Turc Adrian Ungur, mercredi.
Murray : allô maman, bobo
Ses douleurs dorsales l’épargneront-elles ? Touché au dos depuis quelques semaines, Andy Murray a manqué sa préparation sur terre battue. A Madrid le protégé d’Ivan Lendl avait dû déclarer forfait pour des douleurs persistantes. A Rome, la semaine suivante, il s’était présenté encore diminué et avait perdu face à Richard Gasquet. Longtemps incertain avant le début des Internationaux de France, le numéro 4 mondial a confirmé sa participation en fin de semaine dernière. «Mon dos va mieux, j'ai eu de bonnes séances d'entraînement donc tout va bien. La terre battue me demande toujours un temps d'adaptation plus long car j'ai toujours du mal à bien bouger dessus. Je dois plus travailler ma condition physique que lorsque je joue sur dur. » Mardi, il disputera son premier tour face au Japonais Tatsuma Ito, 68e mondial. Les deux hommes ne se sont jamais croisés sur le circuit. Murray sera-t-il prêt ?
Tsonga : « Souvent, on m’a trouvé prétentieux »
Après son entrée en lice dimanche, couronnée de succès face à Andrey Kuznetsov, Jo-Wilfried Tsonga a dû revenir sur ses récentes sorties. Après sa défaite à Rome, le numéro 1 français, aujourd’hui cinquième mondial, assurait qu’aucun français ne pouvait remporter Roland-Garros cette année. Des propos qu’il a tenu à développer, pour éviter tout contresens. « Quand je m’inscris, soyons clairs, c’est pour aller au bout. Souvent, on m’a trouvé prétentieux. Jusque-là, on n’a jamais gagné de Grand Chelem, pas de Masters 1000 sur terre battue. Personne ne peut parier sur nous. On est peut-être capables mais je ne peux pas arriver à Roland-Garros en disant que je vais gagner. » C’est sûr que l’affirmer serait une petite folie. Mais fort de son plus beau parcours sur terre battue cette saison, avec deux quarts de finale à Monte Carlo et Rome, Tsonga peut espérer faire mieux que ses 8e de finale de 2009 et 2010. En cas de succès, il pourrait croiser la route de Novak Djokovic en quart de finale. Pour un vrai test.
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